Alors que l’Union européenne (UE) a adopté un règlement interdisant la mise à disposition sur son marché et à l’exportation à partir de ce marché de certains produits de base et produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts, le Fonds mondial pour la nature (WWF) Gabon promeut les bonnes pratiques pour que le pays ait accès audit marché. Avec l’appui de l’UE, il a dans cette optique, organisé à l’endroit des parties prenantes, des journées de sensibilisation sur le Règlement de la déforestation de l’UE (RDUE).

Instantané de l’atelier du 24 mai 2024. © GabonReview

 

Avec le soutien de l’Union européenne (UE), le Fonds mondial pour la nature (WWF) Gabon a organisé des journées de sensibilisation sur le Règlement de la déforestation de l’UE (UE). Le 31 mai 2023, l’UE qui se positionne comme un grand marché d’exportation pour certains produits du Gabon, a pour ainsi dire adopté un règlement interdisant la mise à disposition sur son marché et l’exportation à partir dudit marché de certains produits de base et produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts. À la clé, la formulation de trois exigences dont la traçabilité, la non déforestation et la légalité.

L’idée des journées qui se sont tenues les 23 et 24 mai, était donc de mieux comprendre le Règlement de la déforestation de l’UE (RDU) ainsi qu’informer et former sur les exigences du RDUE. «Hier nous avons commencé par une présentation en ligne avec les collègues de Bruxelles sur le RDUE, ce matin nous discutons entre partie prenantes gabonaises», a déclaré Eugène Ndong Ntoutoume, facilitateur de l’initiative au Gabon. Cinq points essentiels ont meublé les échanges du 24 mai. Notamment, la cartographie des acteurs exportateurs ou potentiels au marché de l’UE sachant que le pays exporte le bois, le café, le cacao, l’hévéa, et l’huile de palme.

Accéder au marché de l’UE dans le strict respect du RDUE

Mais aussi, les initiatives au Gabon de préparation du RDUE, la traçabilité et géolocalisation, la production sans déforestation et suivi des forêts, ainsi que la légalité et alignement des lois et règlements gabonais au RDUE. «Nous devons aider nos agriculteurs à accéder au marché de l’UE», a commenté Eugène Ndong Ntoutoume insistant sur le fait que si leurs productions ne respectent les exigences de cette réglementation, les produits ne pourront plus se vendre dans l’UE. Pour ces journées, l’UE a mis à disposition ses experts aux côtés du WWF en tant que facilitateur de l’initiative pour le Gabon, ainsi que le directeur général de l’Agriculture qui assure le point focal opérationnel et d’acteurs cruciaux dont la Douane, à cet atelier.

Au-delà du partage du cas de la chaîne d’approvisionnement du cacao, l’identification des exportateurs vers l’UE et l’identification des gaps de conformité, tous ces différents participants ont fait des propositions d’actions concrètes pour aider les produits gabonais à se vendre sur le marché de l’UE dans le strict respect du RDUE. L’une des premières actions identifiées, a été le renforcement des capacités notamment de la Douane qui se positionne comme un pilier central dans la chaîne d’exportation des produits. Le RDUE entrera en application à partir de fin 2024.

 

 
GR
 

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