Depuis l’installation en avril 2022 de sa station-service au PK 13, dans le troisième arrondissement de la commune de Ntoum, la société PetroGabon est accusée d’être à l’origine de la pollution dans cette zone. Son président directeur général, Jean Baptiste Bikalou, a tenu ce mercredi 22 mai à apporter des éclaircissements sur cette affaire et lancer un plaidoyer pour des enquêtes complémentaires et renforcées visant à déterminer l’origine et l’ampleur de cette pollution. Il assure néanmoins qu’il n’y a pas de déversement de produit dans ses installations.

Le président directeur général de PetroGabon, Jean Baptiste Bikalou face à la presse, le 22 mai 2024. © D.R.

 

En vue de pouvoir informer et situer sur le problème de pollution intervenue au PK 13 dans le voisinage de sa station-service, le président directeur général de Pétro Gabon, Jean Baptiste Bikalou a échangé avec les hommes de médias ce mercredi 22 mai 2024. Cette rencontre avait également pour objectif de lancer un plaidoyer pour des enquêtes complémentaires et renforcées afin de comprendre l’origine et l’ampleur de cette pollution déclarée en octobre 2022, et qui entache l’image de l’entreprise.

«C’est édifié qu’il y a certaines personnes qui ont été impactées par une pollution d’hydrocarbure. Nous au niveau de PetroGabon nous affirmons que pour que PetroGabon soit impliquée, il faut qu’il y ait une perte de produit, or de par nos installations, de par les contrôles que nous faisons au quotidien nous n’avons pas une perte de produit au niveau de PetroGabon donc nous ne sommes pas impliqués dans la pollution», a expliqué Jean Baptiste Bikalou.

En effet, depuis l’implantation de sa station-service dans ce périmètre urbain en avril 2022, il a été constaté par des experts, une présence continue des hydrocarbures à 17 m de profondeur de son forage, dans les maisons d’habitations et cours d’eau fontaine. «Toutefois en tant qu’entreprise citoyenne dès l’instant qu’on avait été informé qu’il y avait la pollution et sur recommandation de l’administration, on a aidé à décontaminer les zones qui ont été déclarées polluées. On s’est mis à la disposition de l’administration, les trois principales donc la DGEPN, la DGH et la direction générale des laboratoires pour pouvoir donc investiguer pour essayer de comprendre l’origine de cette production», a-t-il fait savoir.

À ce jour, des études ont été menées, et plusieurs hypothèses ont été identifiées dans cette zone. «Le but derrière c’est de continuer à investiguer pour pouvoir comprendre l’origine de cette pollution-là et l’ampleur de la pollution parce que dans les hypothèses qui sont indiquées il y a l’un des points qui parlerait de pollution de la nappe phréatique, qui dit pollution de la nappe phréatique ce que c’est assez grave. Il faut essayer de comprendre d’où viendrait cette pollution-là», a souligné le PDG de PetroGabon.

Dans leur correspondance, les riverains pollués indiquent que les fontaines sont polluées depuis la mise en service de la station de PetroGabon. Ils demandent une réparation à l’amiable du préjudice subi, pour une valeur de 35 millions de FCFA. Une requête notifiée irrecevable par l’entreprise, car les résultats des investigations reçus des riverains pollués n’établissent pas un lien de causalité entre la pollution alléguée et les activités de la station-service PetroGabon du PK13.

Ces accusations interviennent dans un contexte où en termes de l’étanchéité des cuves, de pression au niveau de la tuyauterie pour les distributeurs, les talonnages, tous ses points ont été validés étape par étape par la Direction générale des hydrocarbures (DGH). PetroGabon a pris certaines mesures pour lutter contre la pollution sur ses installations. Notamment, cuve double enveloppe (avec détecteur de fuites) et fosse bétonnée ; limitateur d’emplissage installé ; tuyauterie avec doubles enveloppes ; séparateurs d’hydrocarbures qui récupèrent tous les liquides issus de la piste ; cuve qui récupère toutes les huiles usées issues des vidanges.

Entreprise citoyenne, PetroGabon a démarré ses activités commerciales en mars 2002. La société a construit 30 stations-service dont la première, celle d’Okala, a été mise en service en 2005. Elle n’a jamais eu de problèmes de voisinage ni de pollution. Cette Entreprise de distribution des hydrocarbures au Gabon est réputée par la bonne qualité du carburant vendu dans ses stations-service.

 
GR
 

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