Alors que le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, séjourne depuis le 10 mai dans la province de l’Ogooué-Lolo, dans le cadre de la tournée républicaine, c’est l’occasion pour les populations du cru de présenter leurs doléances et préoccupations. Pour Lastoursville, les jeunes ont saisi cette opportunité pour dire leur malaise, brandissant sur une large banderole, les maux qu’ils souhaitent conjurer. 

Les jeunes de Lastoursville semblent visiblement ne plus faire confiance aux autorités et aux acteurs politiques. © D.R.

 

Si les attentions sont particulièrement focalisées sur les actions et activités officielles du président de la Transition lors de sa tournée républicaine, à Lastoursville, pour l’étape de la province de l’Ogooué-Lolo entamée, le 10 mai, les jeunes n’ont pas voulu camoufler les maux qu’ils estiment importants et auxquelles les nouvelles autorités doivent s’attaquer. Au-delà des rencontres officielles avec le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema qui, pour l’occasion, est accompagné de son épouse, la première dame, Zita Oligui Nguema, au-delà de la liesse populaire et de l’effervescence, ces jeunes ont gravé sur une pancarte ce qu’ils ne souhaitent, notamment, pas dans leur ville.

«Lastoursville est notre héritage à tous. Nous devons tous la préserver des vautours», ont fait savoir ces jeunes alors que le chef de l’État a décaissé pour cette ville, 2,300 milliards de francs CFA.

À Koula-Moutou comme à Lastoursville, le couple présidentiel a été accueilli dans une atmosphère chaleureuse et enthousiaste par les populations massivement sorties. Dans cette localité, le chef de l’État a échangé avec les différentes couches de la population qui, se sentant honorées par cette visite, ont tout d’abord tenu à le remercier pour cette marque d’attention, ainsi que pour le coup de libération du 30 août. Elles ont exprimé chacune, pour sa part, ses attentes diverses tant sur les plans social, économique, infrastructurel que de l’éducation, de la santé et du conflit homme-faune.

Alors que plusieurs projets ont été lancés dans cette localité sans de réels résultats et que des guéguerres politiques y ont régulièrement cours et plombent le développement local, ces jeunes n’ont trouvé mieux que d’inscrire, en noir et blanc, dans cette liesse populaire où tout paraissait beau, leurs préoccupations sur une pancarte, pour interpeller. Ils disent «non à la sorcellerie politique, aux clans et à la mafia politique, à l’exploitation de l’ignorance du peuple, au chantage politique et au pillage des ressources, à l’abrutissement de la jeunesse et aux assassinats».

D’autre part, eu égard au détournement des sommes colossales issues de leurs forêts communautaires, ils se questionnent et veulent savoir où est passé cet argent, de même que celui issu de l’exploitation de la dolomie dans la localité.

Ils dénoncent ses tares, s’écartent des politiques véreux et semblent visiblement ne plus faire confiance aux autorités et aux acteurs politiques du coin. D’où la question de savoir à quel niveau se trouve le projet de Lastoursville 2, ainsi que ce que gagnera la population du cru de l’exploitation du manganèse de Lipaka.

Autres points et non des moindres de ce répertoire reposent sur l’exigence des excuses officielles «de la part des autorités politiques qui ont fait bastonner leurs mamans pour voir revendiquer leurs droits». Car, certaines femmes de la localité avaient, en son temps été violentées et molestées dans le cadre des conflits homme/faune.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Rembourakinda dit :

    Dites-moi un peu, cet argent sort d’où ? C’est quoi ce pays où le Président a de l’argent don’t je suis sûr qu’il n’en contrôlera pas la gestion. Pitiation. Rien n’a changé, rien ne changera.

  2. Cette banderole résume bien les comportements égoïstes observés.

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