Pour l’amélioration des conditions au sein de ce milieu carcéral, la prison centrale de Libreville s’est dotée de certaines infrastructures, dont une Maison des droits de l’Homme. Poursuivant la visite des entités sous sa tutelle, le ministre de la Justice s’y est rendu le 8 mai. «Il y a beaucoup de choses encore à faire et cela se fera», a déclaré Paul-Marie Gondjout qui a par ailleurs devisé avec des détenus.

La Maison des droits de l’Homme de la prison centrale de Libreville. © D.R.

 

Mercredi 8 mai, le ministre de la Justice Paul-Marie Gondjout s’est rendu à la prison de centrale de Libreville, poursuivant les visites des entités placées sous la tutelle du ministère dont il a la charge. «La Sécurité pénitentiaire est l’une de ces entités et la prison centrale nécessitait que je vienne la visiter», a déclaré le Garde des Sceaux. «Le commandement en chef a organisé cette visite pour que je vienne voir effectivement toutes les évolutions qui ont été faites dans le cadre des organisations et du fonctionnement de la prison centrale de Libreville», a-t-il expliqué à l’issue d’une visite de plus de trois heures qui lui aura permis de faire le tour de l’ensemble des quartiers du pénitencier.

Des évolutions

Là-bas, plusieurs réalisations entrent dans le cadre de ces évolutions, dont la construction d’une Maison des droits de l’Homme. Un espace composé d’une boulangerie, d’une croissanterie, d’un salon de thé et d’un économat. Mais aussi, la construction d’un lieu de prière moderne dans l’enceinte de la prison, inauguré et béni par l’aumônier de la Sécurité pénitentiaire. Si sa visite a d’ailleurs été mise à profit pour le dévoilement des statuettes de Saint Pierre et du saint patron des matons, Saint Hippolyte de Rome, le ministre de la Justice s’est dit satisfait des différentes évolutions.

Celles-ci, indique un communiqué du ministère de la Justice, concernent tout aussi la construction d’une maison d’arrêt pour femmes, d’un quartier dédié exclusivement aux détenus mineurs et d’un quartier de détention pour le reste de la population carcérale. «Il y a beaucoup de choses encore à faire et cela se fera parce qu’il y a d’autres commodités qui sont en train d’être réfectionnées comme la partie sanitaire», a commenté Paul-Marie Gondjout. «Je pense qu’il y a un encouragement à faire à la Sécurité pénitentiaire pour tous les travaux», a-t-il déclaré.

Instantanés de la visite de Paul-Marie Gondjout. © D.R.

Coordonner un programme de réinsertion

Alors que la réinsertion des jeunes détenus cristallise les attentions, le membre du gouvernement de la Transition, souligne le ministère de la Justice, «a expliqué qu’au niveau du ministère de la Justice, des études ont été menées pour voir ce qui pourrait être fait en collaboration avec la Sécurité pénitentiaire et tous les autres ministères sectoriels qui sont intéressés par cette question». «Nous allons très rapidement faire sortir ce que nous avons mis à l’étude sur cette question de réinsertion», a à juste titre déclaré Paul-Marie Gondjout qui a noté que des choses qui se font pour les détenus scolarisés au sein de la prison. 

Mais pour la plupart des détenus, des activités pouvant participer de leur insertion et leur réinsertion, au sein de différents ateliers parmi lesquels la menuiserie, la boulangerie, la briqueterie. «Nous avons la possibilité de donner aux détenus une formation pour qu’en ressortant ils puissent exercer une activité», a dit le Garde des Sceaux soulignant que «la réinsertion des détenus est tout un programme qu’il va falloir coordonner». Cette visite, indique le ministère de la Justice, a permis au membre du gouvernement de la Transition de deviser avec les détenus. Il les a rassurés des dispositions prises pour réformer le système judiciaire gabonais.

 
GR
 

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