Le Gabon envisage de réduire sa dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur. La préoccupation a été l’objet d’une rencontre, le 26 avril à Libreville, entre le Premier ministre de la Transition et les responsables de l’institut Daniel Franco du Brésil, spécialisé dans les activités agro pastorales. Il est question d’un programme incluant la formation de nombreux jeunes gabonais dans les domaines de l’élevage et de l’agriculture

Raymond Ndong Sima, Premier ministre, avec les investisseurs Brésiliens après la signature de l’accord, le 28 avril 2024 à Libreville. © Com. Primature

 

Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, s’est entretenu le 26 avril 2024 à son cabinet avec les responsables de l’institut Daniel Franco du Brésil, en présence du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Jonathan Ignoumba. Les échanges ont tourné autour de la relance de certains projets visant à réduire la dépendance du Gabon vis-à-vis des importations.

«Nous avons travaillé sur la coopération Brésil-Gabon pour la création d’un pool de production de viande et de lait, et créer de l’emploi pour les jeunes. Nous allons former les jeunes au Brésil. Nous amènerons par la suite des bœufs de meilleure qualité génétique au Gabon. Ces génisses vont être productrices ici au Gabon afin que le Gabon puisse avoir sa propre production de viande et de lait», a déclaré le Dr Daniel Franco, responsable de l’institut Daniel Franco, spécialisé dans les activités agro pastorales.

«Le Premier ministre s’est montré très heureux. C’est pourquoi aujourd’hui, il a voulu signer l’accord qui marque le début de cette coopération. Nous allons recevoir, d’ici peu, 40 jeunes du Gabon qui iront au Brésil pour apprendre les meilleures techniques agro-pastorales et qui reviendront au Gabon en qualité d’experts», fait savoir le Dr Daniel Franco. Avec une expérience de plus de 90 ans dans l’élevage et l’agriculture, l’institut Daniel Franco collabore avec 17 pays en Afrique.

Pour rappel, l’État gabonais dépense plus de 400 milliards de francs CFA, chaque année, pour l’importation des denrées alimentaires. Le pays voudrait renverser la cadence en produisant localement. «Le président tient à relancer non seulement l’élevage et l’agriculture, mais aussi à diminuer l’importation dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage. Ce projet qu’on tente de lancer avec les Brésiliens est un ouf de soulagement pour nos populations et pour le gouvernement», a affirmé Jonathan Ignoumba. L’objectif étant d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en développant les secteurs de l’agriculture et de la pêche sur le plan national.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Le problème c’est la formation où une véritable politique agricole qui peine à exister. Commencez par des mesures politiques claires pour protéger les acteurs économiques qui sont présent dans l’agriculture et l’élevage. Leurs activités resteront précaire si l’état ne fait pour les accompagner concrètement et les financer, si l’état ne protège pas le marché pour eux. Les puissances émergentes d’Asie sont toutes passées par le protectionnisme et les champions nationales ont émergés grâces aux facilités de l’état.

  2. ACTU dit :

    Bonne initiative

    Mais pourquoi ces investisseurs ne viennent ils pas simplement introduire ces modules d’enseignement a l’Ecole des cadres ruraux d’Angone a Oyem? qui est presqu a l’abandon?

  3. evariste dit :

    Après les Israeliens, les Marocains, les Chinois, maintenant les Brésiliens…

    Parlez nous des élèves gabonais envoyés à grand frais apprendre l’agriculture au Maroc et qui une fois revenus, voulaient juste un bureau climatisé au ministère et surtout pas aller en province…

  4. Akoma Mba dit :

    Ne mettons pas la charrue avant les boeufs. Des routes et encore des routes. Mieux. Des autoroutes pour rallier toutes nos régions en moins de six heures.

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