La direction provinciale des Eaux et Forêts, la direction de Lutte contre le braconnage et l’antenne de la Police judiciaire de l’Ogooué-Lolo, appuyés par l’ONG Conservation Justice, ont procédé, les 11 et 12 avril 2024 à Lastoursville et Koulamoutou, à l’arrestation de trois présumés trafiquants d’ivoire. Deux des trois interpellés ont été pris en flagrant délit de détention illégale et de tentative de vente illégale de deux pointes sectionnées en six morceaux.

Les deux trafiquants présumés aux arrêts. © D.R.

 

Plus de deux mois après l’interpellation de deux présumés trafiquants d’ivoire à Lambaréné, capitale provinciale de la province du Moyen-Ogooué, Lastoursville et Koulamoutou, deux villes de la province de l’Ogooué-Lolo ont enregistré des cas de trafic d’ivoire. Selon un communiqué de Conservation justice, trois présumés trafiquants d’ivoire y ont été attrapés. Deux des trois ont été pris en flagrant délit de détention illégale et de tentative de vente illégale de deux pointes sectionnées en six morceaux. C’est informé par une personne digne de foi que des actes illégaux auraient lieu dans un quartier de la ville, qu’une équipe conjointe mettra la main sur les indélicats.

En outre, les agents de la Police judiciaire de l’antenne de l’Ogooué-Lolo et de ceux de l’administration des Eaux et forêts, avec l’appui de l’ONG Conservation justice vont conjuguer leurs efforts pour tenter d’identifier et d’arrêter les personnes suspectées. Après plusieurs heures de surveillance dans le quartier où devait avoir lieu la transaction, ils vont apercevoir deux individus dont l’un portait un petit sac de voyage suspect. Ensemble, ils vont se diriger vers une résidence. Les agents de la Police judiciaire feront irruption et constateront que le petit sac de voyage contenait de l’ivoire.

Une fouille minutieuse du sac permettra de découvrir qu’il contenait deux pointes d’ivoire sectionnées en six morceaux et pesant une dizaine de kilogrammes. Interrogé à propos de leur présence sur le lieu de la transaction avec ces ivoires, le présumé trafiquant répondant aux initiales L.M.A.A. reconnaîtra avoir joué le rôle de démarcheur. Quant au trafiquant répondant aux initiales à L.J.S., il dira être le propriétaire des deux pointes d’ivoire. Les deux reconnaîtront avoir acheminé ces ivoires dans le but de les vendre et citeront une troisième personne. Dénommé M.P, ce troisième présumé trafiquant a été interpellé le lendemain après dénonciation.

Il détenait deux pointes d’ivoire qu’il gardait à son domicile. Les trois présumés trafiquants d’ivoire, qui sont tous de nationalité gabonaise, seront gardés à vue au poste à l’antenne de la Police judiciaire de Koulamoutou. Ils seront poursuivis pour détention, tentative de commercialisation, complicité de détention, complicité de tentative de commercialisation de pointe d’ivoire et abattage illicite d’une espèce intégralement protégée. Ils risquent une peine de prison de 10 ans et d’une amende égale au quintuple de la valeur marchande des pointes d’ivoire trouvées en leur possession conformément aux articles 390, 392 et 396 du nouveau Code pénal et 275 du code des Eaux et forêts.

 

 
GR
 

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