Voyages VIP de Jean Ping, Pascaline, Omar Bongo & Cie : Menaces sur les parts du Gabon dans TotalEnergies
Dans sa publication du 10 avril 2024, Africa Intelligence dévoile que des millions de dollars d’impayés menacent les parts de l’État gabonais dans TotalEnergies. Des factures impayées pour des vols en jet privé effectués dans les dernières années du règne d’Omar Bongo pour le compte de la présidence de la République feraient l’objet de poursuites judiciaires en Suisse où l’État gabonais, condamné en appel, risque des saisies d’actifs stratégiques tels que sa participation au capital de TotalEnergies.
Les faits se seraient produits entre 2006 et 2010. Des voyages en jet privé des membres du gouvernement de l’époque et conseillers du président Omar Bongo dont sa fille Pascaline Bongo et Jean Ping, alors chef de la diplomatie, représentaient 90 millions de dollars, environ 55 milliards de francs CFA de prestations pour le compte de la présidence gabonaise.
À cette époque informe Africa Intelligence, ces collaborateurs de l’ex-président gabonais avaient multiplié les déplacements «avec un goût prononcé pour Miami, Los Angeles ou encore Las Vegas, les capitales européennes et les Maldives».
Des millions de dollars dus au courtier en aviation d’affaires suisse Travcon qui, en 2016, s’était tourné vers la justice suisse pour récupérer «quelques millions (qui) n’ont toujours pas été réglés» avant de se déclarer en faillite 3 ans plus tard. La créance a été reprise par la société Whitewell qui succède Travcon dans la procédure face à la République gabonaise devant le tribunal cantonal de Saint-Gall, en Suisse.
Selon Africa Intelligence, en mars 2022 l’État gabonais avait été condamné en première instance à payer à Whitewell 4 millions de dollars (un peu plus de 2 milliards de francs CFA) et 2,5 millions d’euros (un peu plus d’un milliard de francs CFA), «le tout majoré d’intérêts de 5 %, à compter de septembre 2009».
Des saisies déjà effectuées
Le pays, qui avait fait appel de cette décision, a essuyé un rejet. «Libreville vient d’être condamné en appel et risque donc des saisies d’actifs stratégiques, tels que sa participation au capital de la filiale locale du groupe pétrolier français TotalEnergies», selon Africa Intelligence qui indique que le pays défendu par l’avocat Fabian Teichmann «vient de déposer un recours devant le Tribunal fédéral suisse, la Cour suprême». Une ultime tentative de contestation qui n’aurait cependant pas d’effet suspensif sur les décisions judiciaires déjà prononcées, ni sur les captures d’actifs effectuées entre-temps par Whitewell dont la cible a été dans un premier temps, TotalEnergies EP Gabon où l’État détient 25% du capital.
Selon nos confrères, les conseils de Whitewell Ltd AG y ont effectué une première saisie conservatoire des droits d’associés et des valeurs mobilières avant quatre autres saisies conservatoires de créances menées en juin 2023 par Whitewell chez Uptevia. Société de services financiers, Uptevia gère les titres de TotalEnergies EP Gabon cotée auprès d’Euronext Paris constituée en janvier 2023 par BNP Paribas et CACEIS. Ses quatre saisies conservatoires avaient pour objectif de bloquer les dividendes versés par TotalEnergies EP Gabon au Gabon pour l’exercice 2022.
Le Gabon privé des dividendes votés en mai 2023 et ceux qui seront décidés en 2024
Des manœuvres qui auraient «légalement privé l’État gabonais des dividendes votés lors de l’assemblée générale du 31 mai 2023, ainsi que de ceux qui seront décidés en 2024». «Soit un total d’environ 90 millions de dollars», précise Africa Intelligence. Selon le journal, à la suite des arrêts du tribunal cantonal de Saint-Gall, en première instance puis en appel, Whitewell souhaite convertir ces saisies conservatoires en saisies définitives. «Faute de remboursement de sa créance par Libreville, la société n’exclut pas de mettre sur le marché les actions de la République gabonaise dans cette filiale de TotalEnergies», souligne le journal.
Bien que la dette se creuse, à raison de près de 300 000 euros d’intérêts qui s’ajoutent chaque année à la note depuis 2009, le Gabon n’aurait pas donné suite aux sollicitations de Whitewell ni entamé de discussions pour tenter de solder cette dette. Le pays conteste, pour ainsi dire, que ces factures d’aviation d’affaires soient à la charge de l’État. «Contractée sous Omar Bongo puis ignorée par Ali Bongo, cette dette se retrouve aujourd’hui sur le bureau du général Oligui Nguema», indique Africa Intelligence.
6 Commentaires
La Suisse, les occidentaux, vous n’avez pas honte. C’est pourquoi vous placez et soutenez des gouvernants affairistes, corrompus à la tête de nos état. 56 ans de Bongo c’est pour que leur affairisme et leur goût du luxe vous rendent vous et vos entreprises milliardaires pour des services inutiles qui privent des peuples pauvres du minimum vital. Tous ces milliards que la suisse veut arracher au peuple misérable du Gabon pour les folies dispendieuses de Pascaline. Le Gabon doit Saisir tous ses biens, y compris ceux de Miami pour rembourser cette dette. Lorsqu’on parle de dette odieuse, la société civile gabonaise et même africaine doit se saisir des occasions pareilles pour montrer à quel point l’occident profite de la nature corrompue des gouvernants africains pour piller et spolier les africains. Ces voyages en jet privé n’ont jamais été fait pour les intérêts du peuple gabonais mais pour les plaisirs égoïste de Pascaline qui faisait transporter des glaces à la crème en vol spécial. Voilà des multinationales corrompues qui sont complices du pillage des peuples pauvres. Ils doivent aussi répondre de leur acte de négligence avec des clients politiquement exposés. Il y a des règles d’éthique qui obligent dans le domaine financier les operateurs à s’assurer que les fonds qu’ils reçoivent ne viennent pas des capitaux blanchis. Il doit en être de même pour les entreprises de luxe, lorsque des hommes politiques qui ne peuvent justifier de tels niveau de dépense viennent chez eux, ils doivent à un moment pouvoir dire non, nous ne pouvons plus continuer à faire affaire avec vous. Nous attendons que notre parlement de transition, notre gouvernement, notre société civile fassent suffisamment du bruit contre l’état Suisse et ses entreprises qui s’enrichissent grâce à la corruption des élites politiques mondiale et qui veut spolier le peuple Gabonais. Pourquoi on va perdre autant d’argent pour les plaisirs des dirigeants corrompus et cupides?
Et pour le remboursement au titre relatif redressement judiciaire contre Total pour pour impôt et taxes sur produits pétroliers de Totalgabonergies non payés, où en est-on?
Quand on parle de la commission vérité-justice-condamnation-réparation, on parle également de ces crimes financiers. Cette question ne sera jamais balayée d’un revers de la main.
Le clan Bongo et affiliés doivent dire pourquoi ils ont utilisé l’argent des Gabonais pour aller faire la fête partout. Ils doivent s’engager à prendre en charger ces dettes. Les Gabonais ne peuvent pas supporter ces comportements. C’est pourquoi nous disons au président de la transition que la commission réclamée n’est pas une option. Si ce n’est pas vous qui la mettez en place, soyez en certain d’autres le feront. Sachez que plus cette commission est reportée, plus la haine monte dans les différentes couches sociales. Et comme si cela ne suffisait pas, nous avons des Angèle Assélé qui viennent narguer les Gabonais. Cette Angèle Assélé aussi voyageait en Jet Privé quand elle était DG de la CNSS, tout le monde le sait.
Bjr a tous et à toutes,
Mais vous aussi, lorsqu’une facture n’est pas payée vous acceptez encore les autres commandes pour qu’on arrive à des milliards: c’est très malin … Ça veut dire quoi ? Parce que c’est le Gabon, un pays pétrolier africain, donc il n’y a plus de suivi comptable ! C’est assez curieux pour une compagnie suisse : le pays de la finance ! Arrêtez un peu avec vos combines !
Slts
c’est la France qui est a la manoeuvre!!!
c’est cela la France Afrique.
C’est pour repondre au rachat de ASSALA et pour deposseder le Gabon de ses assets a TOTAL.
Total devrait etre interdit d’activite au Gabon. C’est l’un des poumoms de la France Afrique.
Bravo pour le sens de la responsabilité
Donc ,nos dirigeants peuvent dépenser à tout va et c’ est aux compagnies européennes de payer les pots cassés ?
Quelle honte pour nous !
Cherchons plutot dans les ressources cachees de ces dépensiers le moyen de rembourser ce qu’ils ont dépensé
Les irresponsables ce sont eux , pas les prestataires aériens