Conférence sur les industries minières africaines à Paris : Elvis Ossindji met en avant la responsabilité et la transition énergétique à travers la RSE
Alors que l’attention se porte de plus en plus vers les minéraux essentiels à la transition énergétique, Elvis Ossindji souligne, dans une récente tribune, comment le secteur minier peut contribuer positivement au développement des communautés locales. Ceci, en intégrant efficacement des politiques de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) alignées sur les stratégies de décentralisation gouvernementale. Il met en lumière une stratégie où la RSE agit comme un moteur essentiel pour le progrès des communautés impactées par l’exploitation minière, promouvant une pratique minière qui se doit d’être éthique et responsable.
Ancien ministre des Mines, Elvis Ossindji évoque dans une tribune les enjeux du développement durable pour le secteur minier en Afrique. En amont du sommet des mines africaines prévu à Paris les 3 et 4 juillet 2024, l’homme qui partage sa vision sur l’exploitation minière, le développement durable, la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et la transition énergétique estime que «la création d’une synergie entre ces différents domaines est capitale pour assurer une transition réussie vers un avenir énergétique plus durable». L’histoire et les initiatives actuelles de ces domaines souligne-t-il, révèlent «leur interdépendance et ouvre la voie à un avenir plus durablement viable et vivable».
Dans cette tribune publiée sur Africa Mutandi, il plaide dans ce contexte pour l’utilisation des pratiques d’extraction respectueuses de l’environnement, la restauration des sites miniers, et la réduction de l’impact sur les communautés locales. «L’exploitation minière, pilier de la révolution industrielle, se trouve ainsi à un point critique. La nécessité de matériaux pour la transition énergétique doit être équilibrée avec la préservation de l’ environnement», indique-t-il notant, que des organismes comme l’ICMM et des projets comme la mine de lithium de Greenbushes en Australie montrent une évolution vers des méthodes d’extraction plus respectueuses.
D’importantes réserves de minéraux clés pour la transition énergétique
«Historiquement perçu comme une source majeure de pollution, le secteur minier connaît une transformation significative, motivée par l’impératif de la transition énergétique», a-t-il relevé. Une transformation qui reposerait en grande partie sur l’extraction de minerais essentiels comme le silicium, le cuivre, le cadmium, l’indium et le gallium, les terres rares ainsi que le lithium, le cobalt et le nickel, qui représentent par ailleurs, des défis environnementaux. «Ce virage vers des pratiques d’extraction plus respectueuses de l’environnement reflète une prise de conscience croissante de la nécessité d’allier progrès technologique et préservation écologique», a-t-il fait observer.
Alors que la rencontre de Paris réunira dirigeants et financiers du secteur minier avec un accent sur les grands pays africains en matière d’investissement minier, Elvis Ossindji rappelle que le continent regorge d’importantes réserves de minéraux clés pour la transition énergétique, mais dont l’exploitation doit être équilibrée avec des considérations environnementales et sociales. «Des initiatives comme l’African Mining Vision adoptée par l’Union africaine visent à une exploitation minière qui bénéficie au développement économique et social des pays africains tout en minimisant l’impact environnemental», a-t-il commenté.
Adopter des approches adaptées aux réalités africaines
Pour lui, l’intégration du contexte africain dans le débat mondial sur la transition énergétique, l’exploitation minière, le développement durable et la RSE apporte une perspective enrichissante et essentielle. Ce d’autant plus que, juge-t-il, «l’Afrique, avec ses défis spécifiques et ses opportunités uniques, occupe une place centrale dans l’élaboration de stratégies durables». Son expérience, soutient-il, «met en lumière la nécessité d’adopter des approches adaptées aux réalités locales pour atteindre les objectifs de développement durable». Il estime qu’un futur plus respectueux de l’environnement et plus équitable pour tous dépend de la synergie créée autour de ces différents domaines.
Notamment, «dans le contexte actuel de dérèglement et de réchauffement climatiques, où les effets dépassent souvent les prévisions» et «dans un monde qui connaît une croissance continue de la population et où les modèles de consommation sont à l’opposé de la sobriété». Ces facteurs, soutient-il, «exacerbent les problèmes tels que la sécheresse, les catastrophes naturelles, et mènent inévitablement à des phénomènes tels que l’immigration climatique, soulignant l’urgence d’agir de manière proactive et réfléchie pour un avenir meilleur».
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