Environnement : PetroGabon accusée de pollution aux hydrocarbures au PK 13
Entreprise de distribution des hydrocarbures au Gabon, Petro Gabon, est pointée du doigt par les populations du Pk13, dans le troisième arrondissement de la commune de Ntoum. Depuis l’implantation de sa station-service dans ce périmètre urbain en avril 2022, il a été constaté par des experts, une présence continue des hydrocarbures à 17 m de profondeur de son forage, dans les maisons d’habitations et cour d’eau fontaine.
C’est un bras de fer qui dure depuis deux ans entre les populations du PK13 et la société PetroGabon. En effet, en avril 2022, une station-service de l’entreprise de distributions des hydrocarbures est installée dans ce quartier du troisième arrondissement de la commune de Ntoum, sur la nationale 1. En septembre de la même année, soit cinq mois après le lancement des activités de la station-service, une présence continue d’hydrocarbures est constatée dans les domiciles et sur les surfaces des concessions de dame Marie Rose Nsa et du sénateur Maxime Moundzimbi. Au départ, les habitants étaient confrontés à des fortes odeurs de carburant. Puis, en octobre 2022, des marques d’huiles dans des fontaines d’eau à usage domestique ont alimenté les débats, du fait d’un changement régulier de la couleur de l’eau.
Informée de la situation par les habitants, qui se sont constitués en collectif, PetroGabon, décide, elle-même de mener des actions de vérifications, en saisissant la Direction générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (DGEPN), ainsi que la Direction générale des Hydrocarbures (DGH). De même, une société spécialisée est mobilisée pour assainir les sols et les cours d’eau contigus aux domiciles affectés, afin d’éliminer toute trace de pollution par hydrocarbures provenant de la station-service.
Indemnisations et prise en charges des frais médicaux
A nouveau saisi par le porte-parole du collectif Florent Matoumba sur les résultats de ses actions, PetroGabon, fait constater aux riverains «qu’il n’y a pas de cause à effet entre la pollution constatée dans les domiciles, cours d’eau, fontaine et les activités de sa station-service». L’entreprise ordonne aux riverains une cessation de trouble, le litige étant géré par les administrations citées plus haut.
Sauf que, l’affaire fait les choux gras de la presse, avec les déclarations et les actions du collectif, toute chose qui interpelle à nouveau la Direction générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature.
Une commission élargie est alors mise en place, comprenant PetroGabon, DGEPN, DGH, DGEL et des membres du collectif des habitants. Les conclusions de cette commission révèlent, en effet, qu’il y a bel et bien «une présence continue des Hydrocarbures à 17m de profondeur sous la station-service dans le forage installé. Et les analyses des boues, les eaux et le sol confortent les constatations opérées lors des investigations».
Mais malgré ces rapports qui réprouvent PetroGabon, via sa station-service, l’entreprise n’a pas cessé de polluer l’environnement et les biens des habitants. «De la pollution accidentelle, à la pollution intentionnelle sur deux ans, il y a manifestement mise en danger de la vie d’autrui», a fait savoir dans une déclaration lue le 30 mars dernier, Florent Matoumba. A l’effet de quoi, lors de cette déclaration, le comité des sinistrés a appelé le Comité pour la transition et la restauration institutions (CTRI) à intervenir auprès de PetroGabon.
Les habitants exigent la cessation de la pollution, une indemnisation des populations conformément aux normes de réparations des sinistres et un financement, par PetroGabon, des branchements eau au réseau d’adduction de la SEEG des populations tributaires de la fontaine d’eau à usage domestique de la concession de Monsieur Florent Matoumba. Ils réclament également le paiement des frais de consommation jusqu’à la disparition des traces des hydrocarbures ainsi que la prise en charge des examens médicaux des sinistrés et le paiement des prescriptions médicales éventuelles y relatives.
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