Au Gabon, certaines provinces ne disposent d’aucun avocat résident
Sur les 141 avocats que compte le barreau du Gabon, très peu résident en province, la plupart des cabinets se trouvant à Libreville pour des raisons pratiques. Ce vendredi 29 mars, le bâtonnier, Me Raymond Obame Sima, a fait quelques propositions aux autorités censées permettre de pallier cette situation.
Au vendredi 29 mars 2024, date de sa rentrée officielle qui intervient trois mois après l’élection des membres de son bureau, le barreau du Gabon compte 141 avocats, dont 22 en fin de stage. Problème : la plupart, si ce n’est presque tous, sont domiciliés à Libreville, notamment pour des raisons pratiques. «À ce jour, certaines provinces ne comptent aucun avocat installé sur place», a regretté Me Raymond Obame Sima.
Or, face au Premier ministre, Raymond Ndong Sima, et au ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, le bâtonnier a assuré que «les avocats gabonais veulent faire de leur barreau un grand barreau, un barreau rayonnant» qui se déploie à travers tout le pays. Aussi, croit-il que «cette ambition légitime n’est pas impossible à réaliser si certaines conditions sont réunies», à savoir : la construction de l’École nationale des avocats attendue depuis 2015.
«Le barreau national du Gabon doit être composé d’hommes et de femmes bien formés», a-t-il énoncé en termes de priorité, en vue de la mise en place d’un meilleur système de recrutement adapté aux exigences actuelles. Me Raymond Obame Sima milite également pour l’octroi d’une subvention à l’Ordre national des avocats du Gabon. Une subvention de l’État qui, assure-t-il, n’aura aucune incidence sur la liberté et l’indépendance des professionnels, mais dont le but est d’institutionnaliser leur structure. Il s’agit, a-t-il précisé, d’«accomplir la mission de service public qui lui a été confiée».
Dans quelques jours, 29 avocats stagiaires prêteront serment à Libreville. Ceux-ci seront inscrits au petit tableau de l’Ordre. Ce qui portera à 170 le nombre d’avocats au Gabon.
1 Commentaire
Les avocats sont des commerçants dont une part des recettes vont en théorie et en pratique j’espère à l’Etat au tire de l’impôt. En solliciter l’implantation sur tout le territoire fait réfléchir.