Pour la deuxième édition gabonaise de la Journée mondiale du conte (JMC), l’allée du Campus numérique francophone de l’Université Omar-Bongo (UOB) a abrité, le 22 mars dernier, à l’initiative de «L’Arbre à Livres», des activités pour fêter les belles histoires et les livres qui les renferment. Le thème de cette année a été consacré à la «Défense et valorisation de l’identité culturelle au moyen du conte, en hommage à Jacob et Wilhelm Grimm, Bernard Dadié et Raponda Walker».

Le conteur professionnel Michel Pecoinh performant lors de la JMC, le 22 mars 2024, à L’UOB. © D.R.

 

Célébration mondiale de l’art du conte oral, la Journée mondiale du conte célébrée, le 20 mars de chaque année, a été organisée, le 22 mars, à l’Université Omar-Bongo (UOB) de Libreville. Une opportunité ayant permis aux participants à ce rendez-vous initié par «L’Arbre à Livres», placé sous la coordination du Maître de conférence à l’UOB, Léa Zame Avezo’o, de raconter et d’écouter des histoires dans autant de langues que possible, au cours de la même journée. Mais, également il était question de partager des histoires et de l’inspiration, d’apprendre les uns des autres et de créer des contacts.

Au cœur de cette édition, l’hommage à Jacob et Wilhelm Grimm, Bernard Dadié et Raponda Walker à travers la «Défense et valorisation de l’identité culturelle au moyen du conte». Mais avant tout cela, il a fallu rendre un vibrant hommage à travers quelques témoignages à Chef-Ella, un conteur émérite du Mvet, qui a définitivement brisé sa cithare, le 19 mars 2024, à 40 ans. 

S’en sont suivis les étudiants Falk Bouma, David-Dan Biong, Fatou Kiabou, tous étudiants en Licence 2 Littératures africaines (UO). Ces derniers ont mis en avant et à l’honneur les trois auteurs à l’ordre du jour avant que le public n’assiste à «l’oralisation» des contes publiés. Une performance réalisée par les étudiants du département des Littératures africaines permettant ainsi de célébrer les arts de la parole dans toute leur diversité. 

La clôture de cet événement s’est faite par des échanges enrichissants et édifiants autour du conte. «Il était pour nous imparable d’effectuer une telle initiative sans la présence de deux conteurs professionnels : Arlette Maganga et Michel Pecoinh qui nous ont plongé dans l’univers du conte», a déclaré Léa Zame Avezo’o.

© D.R.

Toute chose permettant aussi de rappeler que, «contrairement à une idée reçue, les conteurs et conteuses ne s’adressent pas uniquement aux enfants. Nombreux sont ceux et celles, parmi ces artisans des mots, qui ciblent plutôt les oreilles d’un public adulte et initié».

«Le conte est l’une des plus anciennes formes de communication, essentielle à la préservation de la culture et des traditions des communautés du monde. Les contes transmettent la mémoire sociale. Patrimoine culturel, ils constituent également un patrimoine linguistique dont l’enjeu est majeur. Ils participent à la construction et au développement de la personnalité, à sa perception du monde et à l’intégration des valeurs morales. Chaque année, la Journée mondiale du conte est célébrée le 20 mars», explique-t-on. Ce jour-là, des gens se rassemblent pour raconter et écouter des histoires. 

 
GR
 

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