Absent des récentes Assises sur le système LMD tenues à Libreville, le Pr Daniel Franck Idiata, enseignant et président-fondateur du Groupe EM Gabon-Université, juge méprisante l’une des recommandations faites au terme de ces travaux qui consisterait à placer les établissements d’enseignement supérieur privés sous la tutelle de leurs homologues publics.

Le Pr Daniel Franck Idiata, enseignant et promoteur d’établissements d’enseignement supérieur privés. © Capture d’écran/GabonReview

 

Il entend faire parvenir dans les meilleurs délais ses «observations de forme et de fond» au Premier ministre, Raymond Ndong Sima, ainsi qu’au ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Hervé Ndoume Essigone. D’autant que certaines recommandations issues des Assises sur le système LMD (Licence-Master-Doctorat) organisées du 18 au 20 mars à Libreville n’ont pas du tout été à son goût, particulièrement celle proposant la mise sous tutelle des établissements d’enseignement supérieur privés par leurs homologues publics. «J’étais assis sur ma chaise et j’ai bondi en l’entendant lire cette curieuse recommandation […] J’ai été choqué», écrit le Pr Daniel Franck Idiata dans un libre propos publié intégralement sur le site Gabonactu.com.

Président-fondateur du Groupe EM Gabon-Université, l’enseignant dit avoir été d’autant plus «peiné» par cette «conclusion péremptoire» qu’«il n’y ait eu, au Gabon, le moindre débat sur la problématique des établissements privés d’enseignement supérieur», alors que cela a été maintes fois demandé au gouvernement par l’entremise des ministres en charge de l’Enseignement supérieur s’étant succédé ces dernières années. «Tous les établissements privés habilités l’ont été par le ministère de l’Enseignement supérieur à l’issue d’un examen de leurs dossiers respectifs par les commissions instituées et habilitées à les accréditer […] Ces établissements sont donc reconnus par l’État et ont la personnalité juridique, académique et scientifique pour délivrer leurs formations et diplômes, certains pour les cycles L et M, et d’autres pour les trois cycles L, M et D», rappelle-t-il. 

Pour le Pr Idiata, qui estime que les autorités auraient mieux fait de précéder à «une véritable évaluation» pour éviter de mélanger les établissements les plus crédibles aux moins crédibles ou les plus dynamiques à ceux qui le sont moins, pense que «cette recommandation est tout simplement absurde et même méprisante vis-à-vis des établissements privés qui, globalement, font un travail remarquable, chacun avec ses forces et faiblesses, exactement comme les établissements publics qui n’ont pas tous le même niveau et n’offrent pas tous les mêmes perspectives».

Or, regrette-t-il, «cette curieuse recommandation, sans aucune réelle motivation, fait comme si tous les établissements privés étaient d’un niveau inférieur, pour être finalement coachés par des établissements publics qui, en ce qui concerne l’ingénierie LMD, sont loin d’être la référence».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Je suis d’accord avec le Mr sur le dernier paragraphe. A mon avis cela cache mal alors là très mal, l’incapacité de la constituante public a structurer le LMD dans ce secteur et faire de la recup avec ce qui se fait au privé. Dans ce cas, pourquoi ne pas demander à certains ETS privés qui excellent dans cet arrimage « la bonne méthode » ?. Triste Gabon Amen.

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