S’il a lui-même occupé la fonction pendant 18 mois, ce mardi 19 mars, Julien Nkoghe Bekale a pourtant informé avoir inscrit parmi ses propositions faites dans le cadre du Dialogue national inclusif à venir la suppression du poste de Premier ministre au gouvernement, estimant que les charges et prérogatives de celui-ci peuvent être assumées par un vice-président de la République élu en ticket avec le chef de l’État.

Le drapeau du Gabon dans la salle de réunion de la Primature. © GabonReview

 

«Je suis pour la suppression de la fonction de Premier ministre». Prononcée lors de sa déclaration publique ce mardi 19 mars à Libreville, la phrase de Julien Nkoghe Bekale n’a pas manqué de surprendre. L’ancien chef du gouvernement ayant passé 1 an, 6 mois et 4 jours à la Primature assume pourtant sa proposition faite dans le cadre du Dialogue national inclusif à venir. «Tout le monde sait que ça ne sert à rien dans notre pays. Oui, j’ai été Premier ministre, je sais donc de quoi je parle», a-t-il déclaré.

Plusieurs fois ministre sous Ali Bongo avant d’être promu en janvier 2019, l’ancien patron de l’administration publique explique qu’en l’absence d’un Premier ministre, «le vice-président de la République pourrait assurer la coordination de l’action gouvernementale sous l’autorité du président de la République». L’autre proposition y relative est donc de procéder à l’élection du président de la République «en ticket avec un vice-président», à l’instar d’autres pays, dont les États-Unis. Cette option, espère-t-il, pourrait garantir au Gabon de disposer d’«un régime institutionnel fort».

L’ancien Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, le 19 mars 2024 à Libreville. © GabonReview

Une Constitution propre au Gabon 

Disant militer pour «un État unitaire déconcentré et décentralisé», mais surtout basé sur l’histoire et les valeurs du Gabon, Julien Nkoghe Bekale a également fait des propositions sur ce que devrait être là future Loi fondamentale annoncée par les militaires au pouvoir. Aussi, a-t-il exhorté les participants aux prochaines assises à veiller à mieux faire que par le passé, notamment en renforçant les pouvoirs exécutif, judiciaire et parlementaire et «constitutionnaliser d’autres pouvoirs : le pouvoir militaire, le pouvoir local et le pouvoir médiatique».

«Il s’agit d’écrire une nouvelle Constitution, pas une Constitution taillée sur mesure. Nous devons écrire une Constitution qui permette que le pouvoir arrête le pouvoir. Cette énième écriture ne doit donc pas être une modification hétérodoxe pour s’accaparer du pouvoir, mais pour donner le pouvoir au peuple souverain», a-t-il justifié.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Rembourakinda dit :

    Mr Jacques Chirac disait jadis que l’homme africain n’était pas compatible avec la démocratie. Je me suis opposé à cette position, mais à bien regarder, je me dis qu’il avait raison. Nom d’un chien !!! Pouvons-nous regarder comment nous fonctionnons ? Une gestion des finances publiques calamiteuse, le Président détient un trésor de guerre, c’est comment ? Il peut donc corrompre à tout va. Des projets sortis de nulle part, avec quel argent ? On détourné sans être inquiété, un vrai scandale, incapable d’organiser des élections libres et transparentes, on nomme des cadres non pour leurs compétences, mais pour leur appartenance ethnique. Et on se dit en République. Le Gabon me donne un mal de tête, que je me demande si je peux encore y vivre. Gabonaises gabonais, chers compatriotes, balayez devant votre porte, vous êtes responsables de tout ce qui nous arrive, sachez que nous avons tous le même cerveau, que l’on habite aux États-Unis, en Europe ou en Asie.

  2. Marcus Garvey dit :

    Ces derniers temps, on assiste à une théâtralisation des carences de l’ancien système Bongo-PDG. Comment quelqu’un qui a pris une part active dans la destruction du pays peut-il se permettre de venir nous donner des leçons en matière de démocratie?
    Pire encore, le modèle américain qu’il nous propose un véritable plagiat qui ne prend nullement en compte les réalités socio-culturelles de notre pays. Cela montre a suffisance le degré d’incompétence de gens qui ont dirigé et entrainé le Gabon dans les abîmes.
    Dans d’autres cieux ces anciens barons du PDG devaient faire leurs déclarations en prison.

  3. Akoma Mba dit :

    Du n’importe quoi. Quand on n’a rien d’intéressant à dire on se tait.
    Premier Ministre ou Vice-Président, c’est bonnet blanc, blanc bonnet. En français facile c’est la même chose.
    Le comble de la sottise c’est avoir un Vice-Président et un Premier Ministre. En Grande Bretagne et en Espagne, il y a un roi et un Premier Ministre, véritable Chef du Gouvernement. Et lorsqu’un Premier Ministre est dépassé par les évènements et par son Président qui l’a nommé, il devrait, dignité oblige, démissionner et non dire par ci par là en Langue, s’ils veulent m’enlever, qu’ils m’enlèvent.C’est enfantin cette chose que les Fangs appellent Élang ou le Goudang goudang pour a rien.

  4. Jean Jacques dit :

    Les cancres parlent de la démocratie les conneries, on a un exemple au monde la Chine n’a pas eu besoin vos conneries démocratie, d’ici peu la Chine sera la 1ere puissance en tout.le problème les africains so t pauvres mentalement. En Chine jamais vous attendre d’DG de budget se balade en jet? Jamais vous attendez l’hopital le nom de femme chinois, ou cette va utiliser l’avion de la république chinoise pour partir faire des achats. OU ASSOCIATION le nom du président chinois. Jamais vous allez entendre qu’un Ministre chinois a les biens aux États-Unis ou en France. Jamais vous allez entendre un ministre, député, sénateur gagnent 2 ,4,90 millions de yuan par mois.Au Gabon le DG de budget se balade jet et prend l’argent du contribuable gabonais, la femme d’olingui prend l’avion de l’état va en France, pour faire ses courses tout ça elle pillé l’argent des contribuables gabonais, Dans les vraies Républiques la femme du président, ses parents ne peuvent pas s’amuser avec les choses l’état.

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