Secteur minier : La Turquie veut participer à l’industrialisation du Gabon

Faire état de la volonté mainte fois exprimée des industriels turcs de participer à l’ambitieux processus d’industrialisation en cours au Gabon à travers le secteur minier était au centre de la récente rencontre entre le nouvel ambassadeur de la Turquie au Gabon et le ministre des Mines, Gilles Nembe. 

L’ambassadeur de la Turquie au Gabon, Can Incesu, échangeant avec le ministre gabonais des Mines Gilles Nembe, le 15 mars 2024. © Com. Ministère des Mines

Le ministre gabonais des Mines, Gilles Nembe, s’est entretenu le 15 mars 2024 à son cabinet, avec le nouvel ambassadeur de la République de Turquie au Gabon, Can Incesu. Le diplomate turc est venu faire état de la volonté mainte fois exprimée des industriels turcs de participer à l’ambitieux processus d’industrialisation en cours au Gabon, via le secteur des Mines.

Selon le ministère des Mines, comme argument, le Plénipotentiaire turc a expliqué que son pays est le dixième bassin minier au monde, et qu’il compte ainsi une riche expérience dans le domaine de la recherche et de la production minière. L’on y trouve en effet d’importantes ressources telles que du marbre, de l’or, du fer etc. Aussi le diplomate a-t-il appelé à des contacts directs entre les sociétés turques et le gouvernement gabonais, en vue de contribuer à accélérer la coopération entre les deux pays. 

En réaction, le membre du gouvernement a exposé à son hôte les axes de coopération prioritaires dans le domaine minier. Il s’agit de l’accélération de l’exploration minière, afin de dénicher de nouveaux gisements, de la transformation locale des minerais, pour une meilleure plus-value, et la formation des jeunes Gabonais intéressés par les secteurs des mines et de la géologie. Car, a-t-il poursuivi, ce secteur accuse un déficit en ressources humaines. 

Le membre du gouvernement a aussi indiqué la nécessité que soient répertoriés les meilleurs laboratoires et universités turques susceptibles d’accueillir les jeunes gabonais en formation. Tout comme il a émis la volonté pour le Gabon de se doter de laboratoires de portée internationale au sein de la faculté de sciences de l’USTM et de l’École des Mines de Moanda, afin d’apporter des solutions aux acteurs locaux et sous-régionaux. 

Suite à la suggestion d’une visite en Turquie, Gilles Nembe a estimé que c’était une idée intéressante à creuser et qu’il la verrait plutôt multisectorielle et si possible organisée par l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI), afin de cibler les secteurs qui lui sembleront plus attractifs. Un souhait partagé par Can incesu.