Communauté musulmane : Les solutions d’Ismaël Ikapi Ikapi pour un retour à la paix

Au Gabon où les tensions perdurent au sein de la communauté musulmane malgré l’intervention du président de la Transition, l’un des doyens propose deux pistes de solution pour un retour à la paix, à savoir : le retour des musulmans dans les mosquées et la libre création d’associations islamiques.

Ismaël Ikapi Ikapi s’exprimant, le 14 mars 2024 à Libreville. © GabonReview
Malgré l’intervention du président de la Transition, la Communauté musulmane du Gabon (CMG) reste en proie à des tensions qui menacent sa cohésion et la paix entre ses membres. S’exprimant en qualité de doyen de cette communauté ce mercredi 15 mars, Ismaël Ikapi Ikapi parti des événements du 30 août 2023 à l’origine du renversement à la tête du pays du Raïs de ma CMG, de la démission du président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) et finalement de la crise actuelle, a noté que les attentions se sont cristallisées autour du CSAIG alors que dit-il, «tous les musulmans du Gabon ne sont pas membre du CSAIG».
Disant avoir examiné la situation actuelle de la communauté, Ismaël Ikapi Ikapi estime que «rien ne justifie les troubles et le désordre que l’on constate». «Pourquoi les musulmans se divisent-ils ? Est-ce au sujet de la foi religieuse ou pour d’autres raisons ?», a interrogé le doyen qui prône un retour à la paix. Dans sa démarche, il a formulé deux pistes de solution. D’une part, «le retour des imams dans les mosquées», leur lieu de prédilection étant les mosquées où ils officient les prières, prêchent le Coran et conseille les fidèles. La seconde, «la libre création des associations islamiques». Selon Ismaël Ikapi Ikapi, la CMG n’est pas homogène. Les imams sont libres de tenir leurs assemblées et de constituer leurs associations.
De plus, dit-il, «être un imam ou responsable d’association ne signifie pas qu’on est chef de la communauté». Ce que l’on peut reconnaître aux imams dans le contexte du Gabon, explique le doyen, c’est le statut d’imamat pour assurer la direction des mosquées. Il remet en cause la notion de chef de la CMG qui sous-tendrait un projet de création d’un État islamique au Gabon qui viendrait par ailleurs, remettre en cause la forme républicaine, laïque et unitaire de l’État gabonais. Les pouvoirs publics dit-il, «doivent maintenir la relation avec les musulmans du Gabon. Pour cela, ils ont besoin d’un interlocuteur crédible». Selon son entendement, un interlocuteur choisi parmi les associations existantes ou à créer.

1 Commentaire
Sachant que l’Islam est à la fois une idéologie politique de conquête et de domination, le CSAIG devient un danger pour la cohésion nationale du fait de son contrôle par des autorités politiques dont des ministres et le président de la république. Il faut protéger les organisations religieuses gabonaises de la violence politique. Je propose à l’assemblée nationale de voter une loi qui interdit aux membres de l’exécutif, du législatif et su judicaire de tenir des rôles dans les bureaux des organisations religieuses. Ils pourront prêcher comme laïque mais pas les diriger et les manipuler à des fins politiques. Pouvoir politique et pouvoir religieux ne font jamais bon ménage. Même le Sénégal qui a plus 90% de musulmanes, Macky Sall n’est pas le Chef des musulmans comme l’a été Omar et Ali Bongo. La charge de président de la république est assez lourde pour que même le rôle de grand maitre des loges maçonniques soient incompatible avec la fonction de président. Voila les pedegistes qui cherchent à faire à Oligui le président de leur partie et de leur loge pour qu’il abandonne ses responsabilité et ses charges de PR à des voyous comme Omar et Ali l’ont fait.