Santé : Libreville, épicentre de la lutte contre la trypanosomiase humaine africaine

Le ministre de la Santé, le Pr Adrien Mougougou, a donné le coup d’envoi des travaux de la réunion annuelle de coordination des pays endémiques de la trypanosomiase humaine africaine à Gambiense (THAg) à Libreville. Cette rencontre, orchestrée par l’OMS, rassemble une quarantaine de représentants pour élaborer des stratégies concertées afin d’éliminer cette maladie dévastatrice.

Ouverture des travaux de la réunion annuelle de coordination des pays endémiques de la trypanosomiase humaine africaine à Gambiense (THAg) à Libreville. © Gabonreview

Sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la réunion annuelle de coordination des pays endémiques de la Trypanosomiase humaine africaine à Gambiense (THAG) a démarré aujourd’hui à Libreville. Pendant trois jours, cet événement réunit les principaux acteurs de la lutte contre cette maladie parasitaire mortelle, dans le but de renforcer la coopération et d’accélérer l’élimination de la THA en Afrique.

Le représentant de l’OMS au Gabon a souligné l’importance des efforts concertés des gouvernements, de la coopération internationale et des partenaires de la santé dans la lutte contre la THA. Il a mis en lumière les exemples de succès dans certains pays, tels que le Togo, la Côte d’Ivoire, le Bénin et l’Ouganda, qui ont reçu la validation de l’élimination de la THA. Ces réussites sont des sources d’inspiration pour les autres pays endémiques, incitant à redoubler d’efforts.

«Au nom de l’OMS et de ses partenaires, je tiens à adresser mes sincères remerciements au gouvernement du Gabon, pour avoir permis et fortement soutenu l’organisation de cette réunion à Libreville, témoin sans aucun doute de son engagement à soutenir les efforts en faveur de la réduction du fardeau des maladies tropicales négligées et partant des souffrances des populations», a déclaré le représentant de l’OMS au Gabon, le Dr Magaran Monzon Bagayoko.

© Gabonreview

L’objectif de la réunion de Libreville est de renforcer la collaboration entre les pays touchés par la THAg, de partager les expériences et les bonnes pratiques, et de définir les priorités et les stratégies pour l’année 2024. Les participants auront également l’occasion de discuter des progrès réalisés dans la lutte contre la maladie, notamment les succès de certains pays qui ont réussi à éliminer la THAg en tant que menace pour la santé publique.

Les travaux de la réunion se concentrent sur divers aspects de la lutte contre la THA. Les participants abordent la situation épidémiologique actuelle, proposent des objectifs pour 2030 et présentent des rapports sur les progrès réalisés dans leurs pays respectifs. L’accent est également mis sur les innovations en matière de traitement et de diagnostic de la THA, ainsi que sur la vérification de l’arrêt de la transmission dans certaines régions.

En ouvrant la réunion, le ministre de la Santé a souligné l’importance de la collaboration internationale et de la coordination des efforts pour éliminer la THA en tant que menace pour la santé publique en Afrique.

«Cette initiative revêt un intérêt particulier pour notre région africaine vu qu’elle supporte environ 40% de la charge mondiale de mobilité due aux maladies tropicales négligées. L’organisation de la présente réunion traduit non seulement la réaffirmation de l’engagement de nos gouvernements en faveur de cette initiative, mais aussi, la volonté et la détermination des experts de nos pays respectifs, de travailler en collaboration pour réduire la morbidité, la mortalité et les dépenses liées aux maladies tropicales négligées», a souligné le Pr Adrien Mougougou, non sans encourager les participants à travailler ensemble pour atteindre les objectifs fixés pour 2030.

La réunion se clôturera par l’élaboration de conclusions et de recommandations visant à renforcer la coordination et l’efficacité des efforts de lutte contre cette maladie dévastatrice. En réunissant les experts et les décideurs, cet événement marque une avancée significative dans la lutte contre la trypanosomiase humaine africaine, un pas de plus vers un continent africain en meilleure santé.