Promotion des investissements : le Riafpi renforce les capacités des PME francophones à Libreville
Le 20 février à Libreville, le ministre de l’Économie et des Participations a lancé les travaux de la première édition du programme de renforcement des capacités des dirigeants des PME des pays membres du Réseau international des agences francophones de promotion des investissements (Riafpi). Cette organisation dont le Gabon assure la vice-présidence veut créer une académie d’excellence et développer des synergies pour une Afrique francophone dynamique. 13 des 21 pays membres du Rafpi participent à la rencontre qui s’achève le 22 février.
Portée par l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon (ANPI-Gabon), la première édition du programme de renforcement des capacités des dirigeants des PME des pays membres du Réseau international des agences francophones de promotion des investissements (Riafpi) a été ouverte le 20 février à Libreville, par le ministre de l’Économie et des Participations Mays Mouissi. Selon Anthony Nkinzo Kamole, le président du Riafpi, par ailleurs directeur général de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anapi) de la République démocratique du Congo, ce programme est inscrit dans l’un des axes de la stratégie 2022-2027 du Riafpi qui s’appuie sur quatre axes.
Créer une académie d’excellence
Notamment, accroître la visibilité et la légitimité du Riafpi auprès des gouvernements des pays membres, dynamiser la coopération opérationnelle entre les agences de promotion des investissements (API) des pays membres et créer une académie d’excellence, mettre en place une démarche partagée pour l’émergence des solutions de fonds de garantie au bénéficie des investissements portés par l’ensemble des API membres du réseau. L’ambition sur ces cinq années, a indiqué le président du Riafpi, est de faire de ce réseau une plateforme économique incontournable dans l’espace francophone. «Il est temps que l’Afrique puisse avoir son label, sa marque déposée», a déclaré Anthony Nkinzo Kamole.
Les travaux sont animés par des «expérimentés» des différentes structures comme l’ANPI-Gabon, des maîtres de conférences qui échangent avec des dirigeants des PME/PMI sélectionnés sur la base de certains critères. En clair, la jeunesse, des PME ayant entre 3 et 5 ans d’existence, des PME légalement constituées qui ont leurs déclarations fiscales et le genre. «Nous voulons que les PME qui ont été invitées soient dans la dynamique de ce que nous voulons. Une Afrique meilleure, un espace francophone encore meilleur pour que nous puissions avoir une Afrique beaucoup plus dynamique», a déclaré Anthony Nkinzo en présence du représentant de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
«Élargir la capacité transactionnelle des pays africains»
Ce dernier, Alphonse Waguena, a pour sa part indiqué que cette première édition se tient au lendemain de la validation de la programmation 2024-2027 de la Francophonie centrée sur vingt projets dans lequel le secteur privé occupe une place importante. Notamment, le projet 17 dit «promotion des échanges économiques et commerciaux francophones» qui tient sur trois volets. «Dans ce projet, le Riafpi et ses membres sont partenaires naturels de l’OIF», a déclaré Alphonse Waguena face à Mays Mouissi qui a par la suite appelé à la création d’une «francophonie économique». «Les PME d’une dizaine de pays sont venues pour apprendre, se former et faire en sorte d’échanger les bonnes pratiques», a-t-il dit.
«Pour qu’au Gabon comme dans l’ensemble de l’espace francophone africain, les PME puissent grandir ensemble, créer des synergies et in fine créer le maximum d’emplois pour nos pays», a ajouté le ministre de l’Économie dont la présence a été selon le président du Riafpi «un message fort de l’encrage institutionnel et du portage politique». S’il promet des éditions beaucoup plus sectorielles, le directeur général de l’ANPI-Gabon, par ailleurs vice-président du Riafpi se réjouit du réseau qui se constitue. «Ça constitue déjà un marché où il pourrait avoir des échanges de produits entre différents pays et c’est cela qu’on recherche : élargir la capacité transactionnelle des pays africains à travers les PME», a dit Ghislain Moandza Mboma.
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