Considérant avoir été trahi et humilié par ses anciens «camarades», y compris au sein de l’Assemblée nationale où son immunité parlementaire avait très vite été levée avant de se retrouver en prison près de 4 ans plus tôt, l’ancien ministre des Transports va-t-il quitter lui aussi le Parti démocratique gabonais (PDG) ? Son départ ne serait que logique, estiment certains.

Justin Ndoundangoye reçu à l’émission Dimanche Politique de Renaissance Télévision. © Capture d’écran

 

À la tête d’une toute nouvelle plateforme associative baptisée «Horizon», Justin Ndoundangoye n’est logiquement plus le numéro 2 de l’Ajev, la toute puissante Association des jeunes émergents volontaires qu’il avait contribué à créer et qui a été un temps le marchepied de beaucoup pour atteindre certains postes plus ou moins haut placés. «Je ne suis plus à l’Ajev pour une raison simple : le contexte dans lequel nous l’avons créée ne se retrouve plus aujourd’hui. Nous avons pris conscience de la nécessité d’œuvrer à la construction de ce Gabon. Il ne s’agit plus de suivre un homme, mais de poursuivre l’essor du pays», a-t-il expliqué au cours d’une récente interview chez nos confrères de Renaissance Télévision.

Après avoir passé près de quatre ans à la prison centrale de Libreville avant de bénéficier d’une libération provisoire en octobre 2023, l’ancien député du 2e arrondissement de Franceville dans la province du Haut-Ogooué réfléchit également sur son éventuelle démission du PDG. «Pour l’instant, je suis au PDG. Je n’ai pas encore démissionné», a-t-il déclaré avouant n’avoir pas encore pris attache avec les autorités intérimaires du parti d’Ali Bongo. Tout en poursuivant sa réflexion sur l’avenir de cette formation politique, «Okulu la solution» dit observer la marche des choses… «en fonction de la direction».

Lâché et humilié par ses «camarades»

Pourtant, les événements vécus dès sa mise en cause auraient pu le motiver à prendre la décision de quitter le parti, soit lorsqu’il était incarcéré, soit après sa sortie de prison. D’autant ces événements lui ont clairement montré qu’il ne bénéficiait pas du soutien de ses «camarades», y compris ses anciens collègues de l’Assemblée nationale qui n’avaient pas hésité à lever son immunité parlementaire, le 18 décembre 2019. Au palais Léon Mba, il avait d’ailleurs été exhorté par ses compagnons du PDG à avouer les faits qui lui étaient reprochés, bien qu’il les contestait fermement. Des mois plus tôt, alors Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale l’aurait publiquement accusé d’être un voleur.

En 2020, Justin Ndoundangoye avait été condamné à 5 ans de prison pour des faits de détournement de deniers publics, concussion, complicité de concussion et d’association de malfaiteurs. Le verdict avait été accompagné d’une injonction de rembourser 145 millions de FCFA à l’État gabonais et de verser 100 millions de FCFA de dommages et intérêts. Le concerné assure que toute cette affaire était cousue de fil blanc et espère être blanchi dans les meilleurs délais.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. ada dit :

    J’ai regardé cette émission, j’ai vraiment l’impression que les pdgistes prennent les gabonais pour des idiots ( peut être que nous le sommes finalement ) Cet homme et toute sa bande Laccruche et compagnie veulent se faire passer pour des saints. Je ne sais pas sur quelle base Oligui les a fait libérer mais si la juste des hommes est aveugle Oligui doit savoir que celle de Dieu ne l’est pas.

Poster un commentaire