Nzouba Ndama épingle le sadisme du pouvoir déchu et tire son chapeau au CTRI

Libre depuis le 5 septembre 2023 après avoir été astreint à une assignation à résidence sous le régime du président déchu, Guy Nzouba Ndama a, lors de la rentrée politique de son parti, dédaigné une justice aux ordres et un régime sadique qui en voulait à sa vie. L’affaire étant en cassation, il reste pour l’heure muet sur ce qui lui a valu l’assignation de 11 mois et 26 jours. Du plus profond de ses entrailles, il remercie les siens et Brice Clotaire Oligui Nguema.

Guy Nzouba Ndama (gauche) le 17 février 2024. © D.R.
11 mois et 26 jours. C’est le temps que le président du parti Les Démocrates (LD) aura passé sous le régime judiciaire de l’assignation à résidence. Lors de la rentrée politique de son parti le 17 février, Guy Nzouba Ndama a préféré garder le silence sur l’affaire à l’origine de cette sanction imposée par le régime déchu parce que contraint à la retenue, l’affaire restant pendante et la justice suivant son cours en raison du pourvoi en cassation formulé. «En comptant désormais sur une justice indépendante, je suis plus optimiste quant à la perspective d’un jugement honnête, basé uniquement sur la lecture du droit et non plus sur le souci de plaire ou le devoir d’appliquer les volontés autrefois édictées par les hauts lieux du pouvoir déchu», a-t-il cependant commenté.
Devenu opposant lors du deuxième mandat du président déchu, cet ancien baron du pouvoir dit avoir subi les affres d’un acharnement et l’excès de zèle d’une partie de «la justice aux ordres». «J’avais presque acquis la conviction que le pouvoir en place de l’époque n’avait pas simplement la volonté de barrer la route à un adversaire politique qu’il redoutait», a expliqué le président de LD, se basant sur les humiliations répétées et la surdité volontairement entretenue face aux arguments bien fondés de sa défense. «J’ai eu le sentiment d’être en présence d’un véritable projet mortifère que le sadisme du pouvoir déchu avait mis en exécution pour anéantir à jamais ma personne», a-t-il confessé.
Rescapé d’un «projet mortifère»
Nzouba Ndama remercie les siens malgré le lâchage de certains comme Séraphin Davain-Akure. «C’est en grande partie grâce à vous, que j’ai pu tenir et préserver mes nerfs de possibles AVC, aux plus forts moments du harcèlement et des humiliations subies», leur a-t-il dit exprimant sa reconnaissance. «Mes remerciements sortis du plus profond de mes entrailles», a-t-il insisté, reconnaissant de lui avoir permis de garder foi en l’engagement politique et l’extrême bonté de l’être humain d’autant plus que ses bourreaux d’hier, sont aujourd’hui confrontés à leur propres turpitudes.
«Grâce au contexte nouveau créé par l’arrivée du CTRI, la juge du premier cabinet s’est vue dans l’obligation de signer une ordonnance actant la levée de l’assignation à résidence à laquelle j’étais assujetti», a indiqué celui qui est libre depuis le 5 septembre 2023. Il exprime à juste titre sa gratitude au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et surtout, au président Brice Clotaire Oligui Nguema. «Au risque de malmener sa grande modestie, je voudrais dire au président de la Transition qu’outre la levée de mon assignation à résidence rendue possible grâce à l’avènement du CTRI, il y a surtout dans mes remerciements, la reconnaissance du Gabon éternel», a-t-il prononcé évoquant le coup d’Etat du 30 août 2023.
«Le parfum envoûtant de la liberté retrouvé»
Pour lui, il s’agit là d’un acte hautement patriotique ayant permis de débarrasser le Gabon d’un pouvoir moribond, qui a plongé les Gabonais dans la misère, l’indignité et le déshonneur à la face du monde. Un pouvoir, a-t-il poursuivi, dévoyé, exercé par une bande de prédateurs financiers doublé d’un cercle familier dépourvu de toute légalité constitutionnelle, sur fond d’humeur brouillonne et d’amateurisme insipide des gouvernements successifs dans la gestion des affaires publiques. «Le CTRI nous a redonné fierté, dignité et amour d’être ensemble en tant que Nation gabonaise», a déclaré Nzouba Ndama dont le parti croit à «l’idée de justice en tant qu’égalité de tous devant la loi».
«Le parfum envoûtant de la liberté retrouvée dans le pays n’a d’équivalent que le poids de l’oppression dans laquelle nous vivions», a-t-il déclaré. «Le Kilimandjaro de la dévotion que le peuple gabonais témoigne au président de la Transition, n’a d’équivalent que le degré du désespoir dans lequel ce peuple était plongé quant à l’idée de sortir un jour du règne diabolique qui les consumait à petit feu», a déclaré Guy Nzouba Ndama dont le parti cinq mois après la motion de soutien dite par le président intérimaire, Philippe Nzengue Mayila, réitère son soutien au CTRI et Brice Clotaire Oligui Nguema.

4 Commentaires
Ce type a soutenu bec et ongles le despote déchu, jusqu’à son fameux slogan « tout sauf les fang ». Il a été appréhendé à la frontière avec le Congo Brazzaville, avec pas moins de un milliard de nos francs, il ne s’en est jamais expliqué. Ce sont des lâches comme ce monsieur qui ont permis au système bongo-PDG de s’éterniser au sommet de l’Etat. Aujourd’hui il crache sa nauséabonde bile sur un système qui l’a grassement nourri, pour continuer à tromper ceux qui sont naïfs, qui pensent que le chien peut changer sa façon de s’assoir.
OBO avait prévenu ABO: mon fils méfie toi de ces types;ce sont des sorciers.
Parce que OBO et ABO étaient des saints pour se méfier des sorciers.
Bjr. Qui d’entre nous pourrait jeter la pierre à l’autre dans notre GABON D’ABORD ? la société gabonaise est stratifiée de telle sorte que nous soyons tous parenté et que même indifféremment nous avons un de nous qui a ou fera partie des gouvernants.
Faut il de ce de point de vue là « enfermer sous terre les compatriotes traitres ou voleurs », oui je le pense car pénalement ils sont coupables. Mais sans oublier que cela n’arrive pas qu’aux autres et que la punition suprême est DIVINE.
Donc, à mon avis la solution demeure qu’avec le fait que le pays se targe d’avoir au moins 80 à 90% de taux de scolarisation, un renouvellement des élites s’imposent au somment de l’Etat afin de briser la chaine du slogan « toujours les mêmes » et c’est possible.
Ne pas le faire, eh bien les actions comme celle du CTRI ne seront jamais reconnues à leur juste valeur. Dommage. Amen.