En décembre 2022, le gouvernement gabonais et l’ONG internationale «The Nature Conservancy» (TNC) avaient conclu un protocole d’accord au terme duquel cette structure s’engageait à protéger, de toutes formes d’exploitation, 30% de l’ensemble du territoire terrestre et maritime (océan et eau douce) d’ici à 2030, en échange d’une contribution financière. Le 12 février 2024, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a reçu Ademola Ajagbe, le directeur régional Afrique de ce groupe spécialisé dans la protection de l’écosystème. Il a présenté les missions de cette structure, sollicitant la mise en place d’un Comité interministériel.

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, Ademola Ajagbe et leurs collaborateurs, le 12 février 2024, à Libreville. © Com. Primature

 

Disposant d’une enveloppe de 2 millions de dollars US, soit un peu plus de 1,220 milliard de francs CFA pour le financement de ses projets d’ici à 2030, The Nature Conservancy s’était engagé à atteindre 30% de protection sur terre, soit 24 000 km2, 30% de protection en mer, plus de 8000 km2 et 30% de protection des eaux douces, 4800 km. Venu rencontrer le chef du gouvernement de la Transition, Raymond Ndong Sima, le 12 février, le directeur régional Afrique de ce groupe, Ademola Ajagbe, a sollicité la mise en place d’un Comité interministériel en vue de définir, ensemble, les projets essentiels à financer et qui tiennent compte de la préservation de la biodiversité que de la problématique du conflit homme-faune dans le pays.

L’accord passé entre le Gabon et le l’ONG entrait dans le cadre de l’initiative de financement des Projets pour la permanence (Project Finance for Permanence, PFP), un mécanisme innovant permettant de sécuriser le financement durable des projets de conservation. Toute chose visant à faire du Gabon un leader en matière de conservation. TNC étant l’une des plus grandes organisations de conservation à but non lucratif au monde, dont la mission est de protéger les terres et les eaux desquelles dépend toute vie. 

Le projet comporte une phase de planification de la conservation avant la clôture unique (estimé en 2025), au cours de laquelle les zones protégées, les activités à financer et les conditions et engagements de l’accord seront établis et convenus par les parties prenantes clés. 

Avec les financements et la mise en place d’un Comité interministériel dans quelques semaines, cette organisation pourra se déployer sur le terrain et atteindre les objectifs qu’il s’est assignés à savoir la formation, l’infrastructure, la technologie, ainsi que d’autres priorités définies dans les plans communautaires et de conservation.

Le Premier ministre de la Transition, favorable à la démarche de The Nature Conservancy, a réitéré l’engagement du gouvernement et partant, celui du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.  Ce, d’autant plus que le Gabon reste, depuis de nombreuses années, un des leaders dans la conservation des ressources naturelles. 

Raymond Ndong Sima a également rappelé à ses interlocuteurs la nécessité de prendre considérablement en compte la problématique du conflit homme-faune, au regard de l’évolution de la population des pachydermes, et les compensations financières conséquentes pour les États dont les efforts en matière de conservation de la biodiversité sont reconnus. Pour lui, «c’est l’humanité tout entière qui gagne».    

 
GR
 

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