Assala Gabon : les dettes de Sogara bloqueraient-elles le rachat ?
Si l’État gabonais semble avoir trouvé un partenaire capable de lui prêter l’argent nécessaire au rachat des actifs de Carlyl opérés par Assala Energy au Gabon, celui-ci, comptant parmi les nombreux créanciers de la Société gabonaise de raffinage (Sogara), conditionnerait son aide à l’apurement de cette dette. En attendant, le groupe américain continue de mettre la pression sur la GOC, potentielle acquéreuse.
Des mois après que les nouvelles autorités ont fait valoir leur droit de préemption des actifs d’Assala Energy au Gabon, où en sont exactement les négociations ? Du peu que Marcellin Simba Ngadi a confié au sortir du point fait au président de la Transition, le processus serait sur la bonne voie. L’administrateur directeur général de Gabon Oil Company (GOC) s’est gardé de préciser à la presse que le rachat est bloqué à ce jour par Vitol, potentiel partenaire financier de Libreville. C’est du moins ce que croit savoir Africa Intelligence.
Si les tractations semblent bien avancées, le courtier genevois, principal choix des autorités gabonaises, conditionnerait son aide à l’apurement de sa créance vis-à-vis de la Sogara pour laquelle il a effectué des livraisons de produits pétroliers il y a quelques années. L’on évoque «plusieurs millions de dollars». Or, pour pouvoir consentir un prêt de plusieurs centaines de millions de dollars à l’État gabonais qui en a bien besoin, Vitol a quant à lui besoin d’être rassuré sur la capacité de celui-ci à vider ce contentieux. Au ministère du Pétrole où cette dette semblait avoir été oubliée, la nouvelle condition du courtier pétrolier vient compliquer l’équation déjà difficile à résoudre depuis l’annonce du général Brice Clotaire Oligui Nguema.
En attendant qu’une solution soit trouvée entre les deux parties, le groupe Carlyle International Energy Partners s’impatiente. Il attend une action concrète du Gabon qui semble tarder.
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