Dans le cadre du procès pour corruption passive d’agent public étranger dont elle est l’un des principaux accusés, une peine de trois ans de prison, dont deux avec sursis, a été requise ce jeudi 1er février à Paris contre la sœur aînée d’Ali Bongo, président du Gabon déposé par l’armée en fin août dernier.

Pascaline Bongo affichant sa sérénité à son arrivée au tribunal correctionnel de Paris, le 29 janvier 2024. © Capture AFPTV

 

Trois ans de prison, dont deux avec sursis. C’est la peine requise ce jeudi 1er février 2024 contre Pascaline Mferri Bongo au tribunal judiciaire de Paris, rapporte TV5MONDE. La fille du défunt président gabonais Omar Bongo est accusée de corruption passive d’agent public étranger. Si les faits allégués se sont passés au Gabon, la justice française la soupçonne d’avoir bénéficié de la société Egis Route la somme de 8 millions d’euros pour l’attribution d’un marché public dans son pays.

À la barre le 31 janvier, l’ancienne directrice de cabinet de son père a nié en bloc, d’autant plus que la société française, qui comparaît en qualité de co-accusée, ne s’est finalement pas vue attribuer les marchés publics visés. Mieux, elle a tenu à préciser que sa nomination en tant que Haute représentante du chef de l’État gabonais à l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir n’était en réalité qu’un poste honorifique. «J’ai eu zéro mission. Même pas une note», a-t-elle déclaré pour signifier qu’elle n’était pas une agente publique. Avec sa société Sift, qui ne disposait ni de bureaux ni d’employés et encore moins d’activités, Pascaline Bongo souhaitait donc «rester dans le privé, car l’État gabonais est mauvais payeur».

Au terme des réquisitoires de ce jeudi, le jugement a été mis en délibéré. La défense s’est déjà dite sereine quant à l’issue de ce procès ouvert le 29 janvier dernier. Elle a réitéré sa demande d’annulation de ce procès qui, selon elle, est un «non-sens juridique».

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Elle a l’aire plus heureuse et plus détendue depuis que son frère n’est plus au pouvoir. Même les Bongo se sentent libérés de leur propre sorcellerie.

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