Estimés entre 1 000 et 15 000 euros chacun, de nouveaux objets d’art du peuple Fang du Gabon collectés dans les années 50 seront bientôt proposés à la vente à Nîmes, en France. Le gouvernement fera-t-il opposition ?

Quelques-uns des objets mise en vente le 8 février 2024. © Salle des ventes Ivoire

 

Jeudi 8 février prochain à Nîmes, dans le sud de la France, aura lieu la vente aux enchères de plusieurs objets d’art du peuple Fang du Gabon, révèle France Bleu qui annonce une exposition de ces biens culturels la veille, mercredi, à l’Hôtel des ventes, dans la salle Ivoire. Il s’agit de statuettes et de masques, d’une rare corne de féticheur, mais également de deux figures de reliquaires du peuple Kota.

Issus d’une collection inédite, ces objets sont estimés entre 1 000 et 15 000 euros chacun. Ils proviennent de la succession de Jean Pouderoux, administrateur de la France d’Outremer (FOM) en poste au Gabon de 1954 à 1966. L’ancien secrétaire d’État français au ministère de la Coopération les aurait «collectés en brousse»

La vente aux enchères de ces objets d’art gabonais se fait dans le cadre d’un partage successoral entre les descendants qui, dit-on, n’avaient aucune idée de leur valeur avant l’inventaire du commissaire-priseur. Le gouvernement gabonais qui, lui, ne connaît que trop bien la valeur et l’intérêt accordés à ces biens culturels va-t-il faire opposition à cette vente aux enchères ? Ces dernières années, Libreville n’a pas cessé de réclamer le retour de ses biens culturels. Les nouvelles autorités ont d’ailleurs accentué cette demande auprès de leurs homologues français, y compris auprès de la justice à l’exemple de l’affaire liée à la vente du masque Ngil, lui aussi issu du peuple Fang.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire