Si l’aînée des enfants Bongo comparaît ce lundi 29 janvier au tribunal judiciaire de Paris pour des faits de corruption présumée, son avocate, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, se dit «très sereine», évoquant un acharnement doublé d’un «non-sens juridique».

Me Corinne Dreyfus-Schmidt, avocate de Pascaline Bongo. © AFP

 

Le procès est prévu durer quatre jours. À compter de ce lundi 29 janvier jusqu’au jeudi 1er février, le tribunal judiciaire de Paris jugera Pascaline Bongo. La fille aînée et confidente du défunt président gabonais Omar Bongo est accusée de corruption passive d’agent public étranger. En 2010 et 2011, elle aurait aidé la société française Egis Route pour l’attribution de marchés publics au Gabon contre une rétribution de 8 millions d’euros. Sa défense n’éprouve aucune crainte quant à l’issue de ce procès.

En choisissant de se présenter physiquement au tribunal, la demi-sœur d’Ali Bongo veut montrer qu’«elle n’a pas peur de faire face à la justice française», explique son avocate. «Elle veut montrer qu’elle n’a rien à se reprocher. Elle ressent ça un peu comme une volonté de la poursuivre à tout prix, pour ce qu’elle représente».

«Je suis très sereine parce que cette affaire est un non-sens juridique. On a un peu l’impression que le fait qu’il s’agisse d’une personnalité comme Pascaline Bongo a fait que l’accusation s’est précipitée pour faire tenir un dossier qui ne peut pas tenir pour des raisons juridiques et des raisons de fonds. On est allé un peu vite en besogne. On n’a pas fait une analyse sérieuse parce qu’on avait envie à tout prix d’envoyer Mme Pascaline Bongo dans une juridiction française. Il y a des problèmes de prescription, de compétence, de qualification et d’incrimination. Tout ça est une espèce de fatras. Je ne suis pas inquiète du tout», a réagi ce lundi Me Corinne Dreyfus-Schmidt sur RFI.

 

 
GR
 

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