Le 13 janvier en France, s’est tenue l’élection du bureau exécutif du Conseil des Gabonais de France, avec à la clé deux listes en compétition. Remportée par «Ensemble pour un CGF inclusif», cette élection est contestée par la liste «Renaissance unie» qui accuse le Consul général de partialité, entre autres. Dans le rapport de cette élection, ce dernier a apporté quelques clarifications et regrette la tournure prise par les événements.

Pierre Mbeng Eyene, le consul général. © D.R.

 

Au terme du scrutin du 13 janvier, a informé le consulat général du Gabo en France, l’élection du bureau exécutif du Conseil des Gabonais de France (CGF) a été remportée «à la majorité des suffrages», par la liste « Ensemble pour un CGF inclusif », «face à la liste « Renaissance unie »». Alors que cette dernière conteste depuis lors ces élections, à travers un rapport ce lundi 15 janvier, Pierre Mbeng Eyene, le Consul général a apporté quelques clarifications. Soulignant que contrairement à la liste « Ensemble pour un CGF inclusif » qui a déposé son dossier de candidature dans les délais prévus, « Renaissance unie » a déposé un dossier de candidature incomplet hors délais avant la version complète qui, elle aussi, a été déposée hors délai, la rendant de facto inéligible, après une réunion de nouvelles dates avaient été fixées dont celle du scrutin.

Selon le rapport, le 8 janvier alors que la campagne avait débuté depuis le 2 janvier, la liste « Renaissance unie » a saisi le Consul général pour soulever des suspicions de partialité du Consul général et de la commission électorale, le non-respect de la date d’entrée en campagne ainsi que l’inégalité des associations. Si Pierre Mbeng Eyene dit avoir organisé une réunion avec les deux listes «pour se justifier et donner des contre-arguments aux contestations de la liste Renaissance unie», il indique sur sa proximité avec la liste gagnante, que depuis sa prise de fonctions, il a ouvert sa porte «à toute la diaspora de France afin de construire une proximité digne, remarquable et assumée» au regard du contexte sociopolitique avant le coup d’État.

Des membres de la liste « Renaissance unie ». © Gabonreview/Capture d’écran

«Proximité sans exclusive»

Il parle d’une «proximité sans exclusive» profitable aux membres des deux listes et qui n’aurait pas entaché le processus électoral. S’il laisse le soin à la Commission électorale de communiquer sur le grief qui lui est fait, il souligne sur la date d’entrée en campagne que «les listes candidates étaient tout à fait autorisées, depuis le 3 novembre 2023, à mener des actions de pré campagne et à organiser leurs éléments de langage et de persuasion dans la perspective d’un scrutin qui était inéluctable». Sur l’illégalité des associations, il informe qu’un travail d’actualisation des informations a été fait avec les membres des deux listes. «Le fait qu’une association ne soit pas active sur le terrain ne peut constituer une cause ni d’illégalité ni d’inéligibilité», a-t-il dit.

S’appuyant le président de la transition qui a mis un terme au clivage majorité/opposition en politique en cette période exceptionnelle, il a indiqué que «le caractère apolitique ou non d’une association ne pouvait plus constituer un motif d’exclusion à l’élection du CGF». Ce, dès lors qu’une association réside sur le territoire français et regroupe des Gabonais. Sur le cas des Gabonais à la tête de plusieurs associations, il assure qu’il avait été convenu avec les deux listes que pour éviter qu’une même personne ne vote plusieurs fois, «que chaque responsable d’association ne voterait à titre principal que pour une association et que pour les autres associations, il pourrait solliciter des procurations».

Regrets…

Le Consul qui dit avoir noté le jour du scrutin, une tentative de boycott de la liste « Renaissance unie », il a dénoncé les menaces et les insultes proférées à l’égard d’un membre de la liste « Ensemble », par un membre de « Renaissance unie » «dans les locaux de la chancellerie devant témoin». Disant regretter la tournure que les membres de la liste « Renaissance unie » veulent donner à cette élection, il dénonce «avec beaucoup de regrets», «une tentative évidente de déstabilisation et de diffamation contre sa personne et contre l’unité administrative dont il a la charge».

Se disant tout aussi conscient de la difficulté à garantir une représentativité complète de toute la diaspora à travers un processus électif, il assure «mais il était temps de faire cette élection !» et réaffirme sa disponibilité dans le traitement des matières consulaires. Pour rappel, cette élection a été organisée du fait que le bureau nommé en 2023 souffrait d’une légitimité particulièrement contestée. Alors que la date limite des dossiers de candidature avait préalablement été fixée au 17 novembre 2023, à la demande de plusieurs Gabonais qui rencontraient des difficultés d’ordre administratif, le Consul dit avoir accepté de recevoir d’autres candidatures et particulièrement, celle de la liste « Renaissance unie ».

 

 
GR
 

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