Yannick Noah B. que d’aucuns surnomment «le boucher de Franceville» a-t-il commis ce massacre seul comme il l’a affirmé ? S’est-il vraiment laissé emporter par la colère pour une bouteille de gaz ? A-t-il coupé puis caché la tête et le sexe de l’une de ses victimes pour les manger comme il l’a laissé entendre ? Alors que l’opinion se pose des questions, le parquet de la République de Franceville n’exclut pas la piste d’éventuels complices ou commanditaires.

Berthin Methomat s’exprimant le 11 janvier 2024. © Gabonreview/capture d’écran

 

Il y a 6 jours, une famille entière était décimée au quartier Montagne-Sainte, non loin du pont Saint-Hilaire à Franceville. Jeff Venceslas Balagha, le père de famille, Francisca Komba, sa concubine enceinte de quatre mois et leurs deux enfants (Céleste Pamela et Marie-Grâce) ont été assassinés avant d’être jetés dans le fleuve la Mpassa après qu’ils ont été mutilés. Interpellé dans les heures qui ont suivi ce massacre, le présumé meurtrier, Yannick Noah Belingui, qui a assumé cette barbarie, a dit s’être défendu du père de famille qui pour une bouteille de gaz, aurait proféré des menaces à son encontre avant de commencer à lever la main sur lui quand bien même, il a avoué n’avoir pas été touché par les coups du défunt qu’il a par ailleurs découpé.

Yannick Noah Belingui a pour ainsi dire, sectionné la tête et le sexe de Jeff Venceslas Balagha qu’il a enveloppé dans un sachet et caché sous son lit. D’aucuns ont vite crié aux crimes rituels dans le pays où de tels actes sont vite rattachés à la fascination pour le pouvoir, mais surtout, l’obsession pour les biens matériels. Certains monnaieraient cher pour obtenir des organes humains. À la question de savoir pourquoi avoir spécifiquement choisi de couper puis cacher la tête et le sexe du père de famille, Yannick Noah Belingui a indiqué qu’il voulait les manger. Cannibalisme ou subterfuge ?

«La fin justifie les moyens», dit-on. Et pour beaucoup bien que Yannick Noah soit décrit comme un homme abrupt, asocial, sauvage, impassible et totalement sombre, «il n’avait certainement pas faim». Le taxant de marginal prêt à tout pour de l’argent, ils veulent se convaincre pour le coup, qu’il a agi comme un forcené, parce qu’alléché par une belle promesse. À travers une déclaration ce jeudi 11 janvier, le procureur général près la Cour d’Appel judiciaire de Franceville a ouvert la piste d’éventuels complices. «Le parquet de la République tient à rassurer ces dernières (NDLR familles des victimes) de ce que l’enquête ouverte suit son cours pour mettre la main sur des éventuels complices ou commanditaires», a déclaré Berthin Methomat.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. DesireNGUEMANZONG dit :

    Vous introduisez un terme en droit pénal très complexe : le discernement.

    Il convient de distinguer, d’une part, l’abolition du discernement qui a pour conséquence l’irresponsabilité pénale.

    D’autre part l’absence de discernement, qui peut constituer dans ce cas une cause d’irresponsabilité pénale. Par conséquent, l’imputabilité de l’acte délictueux ou pénal peut être attribuée au délinquant.

    Toutefois, il y a se pose le problème de sa capacité pénale définit comme l’aptitude d’un délinquant à bénéficier de la sanction après son jugement.

    Au fond c’est comme distinguer le « noir » et le « blanc ». Le discernement juridique et le discernement moral.

    L’avocat du meurtrier va t-il plaider l’abolition du discernement?

    • DesireNGUEMANZONG dit :

      Abolition du discernement=irresponsabilité pénale; la place du criminel « reconnu » coupable est dans un asile de fous.

      Absence (altération) du discernement = responsabilité pénale. C’est la réclusion criminelle à perpétuité certainement avec 30 années incompressibles.

      Je pense qu’un examen psychiatrique doit être effectué sur Monsieur Noah Yannick pour comprendre s’il était en possession de tous ses facultés cognitives au moment de la commission des crimes.

      Cette affaire doit faire jurisprudence.

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