Conflit homme-éléphant : l’abatage des éléphants obéit à des procédures bien établies
Dans le cadre de la résolution du conflit homme-éléphant, le ministère de la Justice précise que les éléphants sont des animaux intégralement protégés et que leur élimination, dans les zones dans lesquelles ils posent problème, doit se faire dans le strict respect de la loi.
Le 10 décembre 2023, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a fait des annonces fortes concernant le conflit homme-faune et plus précisément homme-éléphant. En effet, soucieux du bien-être de ses compatriotes, le chef de l’État a, à cette occasion, autorisé l’abattage des éléphants à l’intérieur des plantations, instruit les autorités judiciaires de libérer les détenus pour avoir abattu dans cette circonstance un éléphant.
Rien que la légitime défense
A travers un communiqué rendu public, le 4 janvier 2024, le ministère de la Justice s’est prononcé sur les conditions régissant cette décision du président de la Transition. Selon le ministère, ces mesures se fondent sur l’article 172 de la loi n°016/01 du 31 décembre 2001 portant Code forestier en République gabonaise qui stipule : au centre de la présente loi, «on entend par légitime défense l’acte de chasse prohibé pratiqué dans la nécessité immédiate de sa défense, de celle d’autrui ou de sa récolte».
«Il faut cependant rappeler qu’en dehors de la légitime défense, les espèces animales intégralement protégées, notamment l’éléphant, ne peuvent être chassées ou capturées. Ainsi, les auteurs d’actes de braconnage s’exposent-t-ils à des poursuites judiciaires et à des peines aussi bien criminelles de 15 ans de réclusion que de rituel de 3 mois à 6 mois, outre la peine d’amende d’un million à 10 millions de FCFA». indique le communiqué du ministre de la Justice. Ce conformément aux dispositions des articles 434 du Code pénal, 274 et 275 du Code forestier.
«Protéger l’Homme (…) ne veut pas dire massacrer les éléphants»
Reconnu comme une préoccupation mondiale, le conflit homme-faune sévit au Gabon, où les plaintes des populations ne cessent d’attirer l’attention des autorités. Ainsi, au cours de la présentation des vœux au couple présidentiel, l’Église a, par la voix de l’Archevêque de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba-ba, proposé un encadrement concernant la gestion de ce phénomène afin de limiter le braconnage et autres formes de trafic.
Pour le chef de l’État accordant une place de choix à l’humain, le règlement dudit conflit doit se faire dans le strict respect de la loi. «Oui, il faut protéger l’homme des éléphants, protéger l’homme attaqué dans sa chair ou dans ses biens ne veut pas dire massacrer les éléphants qui constituent un élément fondamental de notre environnement. Tout doit donc se faire en conformité avec nos lois et règlements en la matière», a déclaré Brice Clotaire Oligui Nguema en réponse aux confessions religieuses.
2 Commentaires
Tout à fait d’accord les éléphants il est hors de question de tuer les enfants sans raison ils font parti de notre richesse
Il faudra y regarder de plus près on sait que l’être humain à la gâchette facile. Et que l’on choisit les solutions les plus faciles.