Ces dernières années, l’ibogaïne qui est utilisée depuis longtemps dans les cérémonies religieuses au Gabon a acquis une réputation pour ses propriétés thérapeutiques dans le traitement de la dépendance. Une nouvelle étude des chercheurs de Stanford indique que l’utilisation thérapeutique de l’ibogaïne entraîne en toute sécurité des améliorations de la dépression, de l’anxiété et du fonctionnement chez les anciens combattants souffrant de traumatismes crâniens.

Selon une nouvelle étude des chercheurs de Stanford, l’utilisation thérapeutique de l’ibogaïne entraîne en toute sécurité des améliorations de la dépression, de l’anxiété et du fonctionnement chez les anciens combattants souffrant de traumatismes crâniens. © issues.fr

 

Confiné à une utilisation initiatique au Gabon, l’Iboga, souvent appelé «Bois Sacré», poursuit sa révolution médicinale, scientifique et économique en Occident. Selon une nouvelle étude des chercheurs de Stanford, l’ibogaïne, combinée au magnésium, réduit efficacement le syndrome de stress post-traumatique (SSPT), l’anxiété et la dépression chez les anciens combattants souffrant de traumatismes crâniens (TCC).

L’étude, impliquant 30 vétérans des forces spéciales américaines, a montré des améliorations spectaculaires des symptômes et du fonctionnement neuropsychiatriques, sans effets secondaires graves. Cette percée offre l’espoir de traiter non seulement les traumatismes crâniens, mais aussi potentiellement d’autres affections neuropsychiatriques. Pourtant, cette étude récente n’est pas la seule preuve que l’ibogaïne peut avoir un effet positif sur les personnes souffrant de dépression.

Testé sur des vétérans américains

L’étude, publiée dans la revue Médecine naturelle, évalue l’impact de l’Ibogaïne sur les 30 vétérans des opérations spéciales présentant tous des niveaux d’invalidité cliniquement significatifs liés à des antécédents de traumatisme crânien et d’expositions répétées aux explosions. Les chercheurs ont rapporté que le traitement à l’ibogaïne réduisait la note moyenne des anciens combattants sur une échelle d’évaluation du handicap d’environ 30 équivalent à un handicap léger à modérer à environ 5 un mois après le traitement, ce qui indique l’absence de handicap. Les participants ont également constaté une réduction moyenne de 88 % des symptômes du SSPT, de 87 % des symptômes de la dépression et de 81 % des symptômes de l’anxiété.

Les chercheurs ont ajouté que les tests cognitifs ont en outre révélé des améliorations dans la concentration, le traitement de l’information, la mémoire et l’impulsivité des participants. « Aucun autre médicament n’a jamais été capable de soulager les symptômes fonctionnels et neuropsychiatriques d’un traumatisme crânien », a déclaré le Dr Nolan Williams, auteur de l’étude et professeur agrégé de psychiatrie et de sciences du comportement à Stanford.

L’État gabonais tâtonne

Pendant ce temps, les autorités gabonaises tâtonnent sur la définition d’un cadre juridique pour la valorisation et la commercialisation de la Tabernante Iboga. Des firmes pharmaceutiques occidentales se servent de cette ressource génétique dans le développement des médicaments contre les crises des opioïdes, les addictions, le SSPT, la dépression et l’anxiété et lèvent des fonds pour des recherches approfondies.

Tabernanthe iboga, une plante aux faux airs d’arbrisseau dont les racines contiennent un composé psychoactif puissant, l’ibogaïne. L’iboga, qui tire son nom du mot tsogho signifiant « guérir », pousse dans plusieurs pays d’Afrique centrale. Toutefois, c’est au Gabon qu’il est le plus implanté culturellement.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Adzim dit :

    Merci pour cet article qui montre encore une fois les vertus thérapeutiques de la plante iboga. Pour ceux qui veulent lire l’intégralité de l’article, il est disponible en anglais par ce lien : https://www.nature.com/articles/s41591-023-02705-w

  2. Jean Jacques dit :

    Si les civiles n’ont rien fait sur le sujet, imaginez les militaires si beaucoup n’ont pas le bac,comment ils vont comprendre thème qui exigir les compétences scientifiques.

  3. Gayo dit :

    Si c’était les asiatiques ou les européens ils seraient eux-mêmes entrain de réfléchir comment en faire tout une industrie. Même si les occidentaux l’interdisent chez eux, les gens afflueraient au Gabon pour se libérer des addictions. Il suffira de recruter des chercheurs et des personnes prêts a investir au Gabon et ailleurs pour s’approprier les études et la transformation pour qui permettent une consommation en toute sécurité. C’est un arbre de chez nous et dans quelques années ceux qui en tireront les bénéfices d’un produit transforme ce seront les européens et les asiatiques qui certainement réfléchissent déjà, lèvent des fonds pour la recherche et l’industrialisation future.

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