À l’issue de la présentation par le Premier ministre de la transition du Plan d’action et de la feuille de route de la transition, le 7 décembre 2023, aux membres de chambre haute du Parlement, la présidente du Sénat, Paulette Missambo, a rassuré son hôte de la disponibilité et de la détermination des sénateurs de la transition à prendre une part active dans le projet de la restauration du Gabon.

Raymond Ndong Sima a assuré n’être pas allé auprès des sénateurs, avec les certitudes sur la façon de régler les problèmes du pays. © Sénat

 

À la suite de l’Assemblée nationale où il est allé présenter et défendre le «Plan d’action et feuille de route de la transition» de son gouvernement pour mener à bien la transition politique au Gabon, relancer l’économie et mettre en œuvre des réformes structurelles dans les secteurs clés du pays, le Premier ministre Raymond Ndong Sima a devisé dans la soirée du 7 décembre 2023, avec les locataires du Palais Omar Bongo Ondimba.

Cette feuille de route qui se décline en six points retient pour objectif : l’amélioration de la gouvernance de l’État après une période de gouvernance approximative et erratique. Elle vise à restaurer la stabilité, la transparence et la responsabilité dans la gestion des affaires publiques. «Cette feuille de route sert donc de cadre pour guider le gouvernement de transition dans ses efforts visant à améliorer la gouvernance de l’État, à restaurer la confiance du peuple gabonais et jeter les bases d’un avenir plus stable, transparent et prospère pour la Nation», a expliqué Raymond Ndong Sima, à la faveur d’un exercice de pédagogie devant les sénateurs.

Si à travers cette boussole de l’action du gouvernement pendant la période de la transition, le Premier ministre assure que son équipe s’emploiera à apporter des réponses aux préoccupations et aux attentes des populations, en mettant en œuvre les projets prioritaires sectoriels dans le domaine de l’agriculture, de la santé, de l’énergie, de l’éducation de base professionnelle ou supérieure, des transports, il reste que certains secteurs semblent ne pas afficher une urgence auprès des autorités de la transition à travers la feuille de route.

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Conscient d’avoir hérité de la gouvernance d’un Gabon en déliquescence, très avancée, socialement fracturée, Raymond Ndong Sima a assuré n’être pas allé auprès des sénateurs, avec les certitudes sur la façon de régler les problèmes du pays. «La seule certitude que j’ai, c’est que je sais que ça doit changer, car on ne peut pas continuer dans les dérives que nous avons connues. Il faut que nous ayons de l’espérance parce que, c’est de notre responsabilité de nous mettre ensemble pour reconstruire le pays. C’est ensemble que nous trouverons les solutions pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui», a-t-il prescrit.

Ainsi, se sentant interpellé par la nécessité et le patriotisme d’accompagner le projet de redressement du Gabon initié par le Comité pour la transition et la restauration des institutions, et confié au Premier ministre, les sénateurs, par la voix de leur présidente, se sont engagés pour créer aux côtés du gouvernement les conditions pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui. «Ici, nous n’avons pas organisé un vote. Nous avons échangé, nous avons posé des questions. Même si certaines problématiques n’ont pas été particulièrement développées dans l’exposé du Premier ministre, il nous a rassurés de leur prise en compte dans l’exécution de la feuille de route pour la restauration de notre pays. Nous pouvons vous assurer que nous sommes tous engagés dans ce sens. Chacun donnera le meilleur de lui dans la refondation de notre pays le Gabon», a garanti Paulette Missambo.

S’il n’a pas sollicité de vote de confiance, Raymond Ndong Sima a tout de même obtenu l’adoption du plan d’action et la feuille de route de la transition par le Sénat de la transition, en application de l’article 50 de la Charte de la transition, modifiée, par la loi 001/2023 du 6 octobre 2023 portant révision de la Charte de la transition. Il revient désormais aux parlementaires de veiller à l’exécution et au suivi-évaluation de la feuille de route de la transition.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Akoma Mba dit :

    Le problème est que la plupart des sénateurs et des députés sont ceux et celles-là mêmes qui ont conduit le Gabon au bord du goufre en nous faisant croire que le mort ou vivant d’Ali Bongo était bien vivant et en pleine forme.
    Chasser le naturel il revient au galop. Donc attention, attention

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