Valorisation et soutien des femmes rurales : célébration et initiatives dans le Komo-Kango
La Journée internationale de la femme rurale a été célébrée le 1er décembre 2023 dans le département du Komo-Kango, mettant en avant le rôle vital des femmes rurales gabonaises dans la sécurité alimentaire nationale. Face aux défis comme le conflit Homme-Faune et le manque de ressources, des initiatives gouvernementales ont été lancées pour renforcer leur autonomie et productivité, soulignant leur contribution essentielle à l’économie et à la société gabonaises.
Le département du Komo-Kango dans la province de l’Estuaire a servi de cadre, le 1er décembre 2023, à la célébration de la Journée internationale de la femme rurale, sous l’impulsion du ministre de la Justice représenté par le ministre de la Réforme des institutions. Sur le plan national, cette journée avait pour thème «les femmes rurales gabonaises agissent pour la sécurité alimentaire nationale». Un thème soulignant le rôle fondamental des femmes rurales au Gabon et permettant d’attirer l’attention des autorités de la transition sur les besoins prioritaires de ces braves citoyennes, nourrissant les villes et les villages, tout en étant le pilier de leur famille.
«Vos efforts pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire de notre pays doivent être encouragés. Les activités agricoles et connexes que vous menez pour nourrir vos familles et la population, démontrent votre savoir-faire et votre participation à l’essor d’un développement durable, malgré les obstacles qui affectent vos travaux et qui ont une incidence sur vos productions tels que : le conflit Homme-Faune, le faible accès aux ressources financières et techniques, à l’information et à la formation, etc.», a déclaré Murielle Minkoue-Mintsa, ministre de la Réforme avec les institutions.
Pour apporter quelques solutions à certaines difficultés rencontrées par les femmes, le gouvernement de la transition a mis en place, dans cette localité, un ensemble d’activités tout en les accompagnant à agir en communauté. Il s’agit de l’organisation d’une formation sur «les nouvelles techniques culturales et la promotion de la chaine de valeur agricole», afin de donner à ces femmes de nouveaux outils pour intensifier leurs activités et accroitre leurs productions et revenus. La seconde formation, sur «le regroupement et la gestion communautaire», a vocation de les amener à mutualiser leurs efforts, à développer leur localité et avoir un esprit d’entraide et de solidarité.
Aussi, dans le but de réduire la pénibilité de leur travail et apporter une plus-value, «nous avons prévu une action de solidarité en faveur de quelques associations féminines œuvrant dans les domaines de l’agriculture et de la pêche», a indiqué le membre du gouvernement tout en exhortant les bénéficiaires à utiliser à bon escient les outils qu’elles ont reçus. Ce geste devrait réduire l’exode rurale dans cette localité. «Ça va fixer certaines femmes, ça va les amener à pouvoir travailler, à être autonomes et également avoir des revenus qui pourront leur permettre de s’occuper de leurs familles», a souligné Philippe Koussou, président du Conseil départemental du Komo-Kango.
Pour la représentante des bénéficiaires, ces formations et cette action de solidarité aideront les femmes à atteindre leurs objectifs et à faire une réelle différence dans la commune. Jeannette Bidjongou Mapangou a également demandé au ministre d’être leur interprète auprès du Premier ministre afin de lui exprimer les difficultés qu’elles rencontrent et qui les empêchent d’être très productives et efficaces. À savoir : la destruction de leurs plantations par les éléphants, le faible accès aux matériels de travail comme les tronçonneuses, les filets, etc.
Au Gabon, 22% des femmes vivent en zone rurale, elles constituent une force dans la production agricole, surviennent aux besoins de la famille, améliorent les conditions de vie des communautés et alimentent les marchés locaux par un large éventail de produits agricoles, artisanaux et de pêche.
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