Indépendance de l’Angola : les 48 ans de libération célébrés à Libreville
Acquise en 1975, la libération de l’Angola de cinq siècles de colonisation portugaise a été célébrée en début de week-end dernier dans la capitale gabonaise, sous le signe du renforcement des relations de coopération avec le Gabon qui, selon l’ambassadrice Lizeth Pena, «a joué un rôle inestimable» en tant que pays avant-gardiste.
S’il est officiellement célébré tous les 11 novembre depuis 1975, cette année, l’ambassade à Libreville a souhaité fêter quelques heures plus tôt le 48e anniversaire de l’Indépendance de l’Angola. C’est donc le vendredi 10 novembre que Lizeth Pena a convié au quartier dit La Sablière ses homologues ainsi que de nombreux autres convives à prendre part à la cérémonie organisée à l’occasion de cette commémoration qu’elle a placée sous le signe de l’intensification des relations de la coopération entre le Gabon et l’Angola. «Cette journée nous interpelle grandement sur l’opportunité de mener une réflexion mûre et approfondie sur le renforcement de la coopération bilatérale entre nos deux pays avec pour exigence d’amplifier les échanges économiques, de diversifier les domaines de coopération, de croiser les échanges d’expériences dans un esprit des synergies pour maximiser les avantages réciproques pour nos deux pays et le raffermissement de l’amitié et le bien-être de nos deux peuples», a déclaré l’ambassadrice.
La diplomate n’a pas manqué d’évoquer la situation politique d’exception vécue actuellement par le Gabon qu’elle a présenté comme un pays avant-gardiste en termes de libération, notamment vis-à-vis de la colonisation. «Cette indépendance de notre pays et les progrès que nous réalisons ne seraient pas possibles sans la solidarité africaine. J’aimerais rappeler que la République gabonaise a joué un rôle inestimable dans le processus des indépendances africaines en général et celui de l’Angola en particulier. [Elle] était l’avant-garde intellectuelle qui a formé dans ses écoles et dans ses universités des élites africaines qui ont conduit les mouvements pour la libération de leurs pays», a-t-elle rappelé.
Hommage aux disparus et aux bâtisseurs
À travers cette commémoration, la représentation diplomatique d’Angola au Gabon a souhaité rendre «un hommage soutenu» et marquer son admiration à l’endroit de tous les Angolais ayant donné leur vie pour la libération du pays. Un sacrifice dont les fruits sont visibles près de 50 ans après la libération de cinq siècles de colonisation portugaise. Aujourd’hui, selon Lizeth Pena, «l’Angola est rentré dans un cercle vertueux de paix et de stabilité politique». Sur le plan économique, elle a revendiqué «un potentiel exceptionnel et une économie émergente».
Tout en reconnaissant que beaucoup reste à faire, l’ambassadrice a d’abord tenu à rendre «un hommage soutenu», en guise de reconnaissance et d’admiration, à tous les Angolais ayant donné leur vie pour la libération de leur patrie. «Comme l’a souligné le président António Agostinho Neto, le père fondateur de la nation angolaise lors de son discours de proclamation de l’indépendance le 11 novembre 1975, je cite : «Le drapeau que nous hissons ce jour, est le symbole de la liberté, fruit des sacrifices, de l’ardeur, des larmes et de l’amour inconditionnel du peuple angolais».»
Après la coupure symbolique du gâteau d’anniversaire, les invités ont eu droit à la projection du film sur la construction du nouvel aéroport international baptisé Dr António Agostinho Neto, père de la Nation angolaise. Une séquence culturelle s’en est suivie avec la prestation de trois groupes de danse mêlant spécialités angolaises et gabonaise, à l’instar du duo ayant fait une présentation du Kizomba.
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