Parti démocratique gabonais : Ali Bongo en sursis ?

Au Parti démocratique gabonais (PDG), l’avenir se joue aussi bien pour la formation politique elle-même que pour son «Distingué camarade président», destitué de sa fonction de président de la République. L’ancien parti unique survivra-t-il à la transition ? s’il battait l’estrade jusqu’au 25 août dernier, Ali Bongo conservera-t-il son leadership au sein l’ex-parti au pouvoir ? Ses camarades sont divisés sur cette question. Muet depuis son «make noise», le fils d’Omar Bongo a-t-il décidé de jeter l’éponge ou fait-il profil bas ?

Ali Bongo sur le terrain avant la présidentielle. © D.R.
Le Parti démocratique gabonais (PDG) survivra-t-il à la transition ? Dit parti de masse au regard de son implantation sur l’ensemble du territoire national et de sa position dans le pays dès l’époque du parti unique, l’ancien parti au pouvoir se retrouve au cœur d’une tempête consécutive à la déchéance d’Ali Bongo.
Depuis l’arrivée au pouvoir du CTRI le 30 août, marquée par la mise en garde à vue, puis en résidence surveillée du secrétaire général du parti, Steeve Nzegho Diecko, et le retrait évident de toute activité politique d’Ali Bongo, président de cette formation, le PDG est littéralement en léthargie. À Louis, siège du parti à Libreville, où quelques temps encore avant les élections générales on se vantait de dégraisser les autres formations politiques, l’heure est aux démissions et au questionnement. Atone depuis la prise du pouvoir par les forces de Défense et de sécurité, ce parti actuellement supervisé par Luc Oyoubi (secrétaire général), prépare une rencontre. «Le camarade secrétaire général par intérim convie les membres du secrétariat exécutif et les membres du Comité consultatif des sages à une réunion», le 8 novembre prochain, selon une dépêche de l’Agence gabonaise de presse (AGP).
L’idée d’organiser un congrès extraordinaire devrait être évoquée au cours des assises de ce mercredi. Les ténors du PDG souhaitent revigorer la formation politique ayant le meilleur maillage territorial, mais y parviendront-ils au moment où, tel Elfox Mbina, membre du Bureau politique pour Ntoum, de nombreux militants ont décidé de prendre la poudre d’escampette.
L’avenir du «Distingué camarade président» (DCP) au sein de la structure devrait également être à l’ordre du jour. Des sources bien introduites assurent que depuis deux mois, les hauts cadres qui se réuniront le 8 novembre, travaillent sur des sujets essentiels «pour l’avenir». Ils espèrent notamment statuer sur le cas Ali Bongo le DCP, mais aussi sur la situation de Steeve Nzegho Dieko. Alors que de nombreux militants accusent ce dernier de forfaiture et appellent à son exclusion, il a été traduit en conseil de discipline dans un premier temps.
L’homme devrait répondre de ses actes d’autant plus qu’il «commandait les troupes lors des dernières élections», et que «de nombreux manquements commandent qu’on fasse la lumière sur son management». Mais le parti doit surtout faire face à l’équation Ali Bongo. Le DCP ne s’est pas adressé à ses camarades depuis sa déchéance et dans les salons feutrés, il se susurre que plusieurs cadres au sein des organes de direction ne sont plus pour son maintien à la tête de ce parti, encore moins d’un Bongo. Ils songent en outre, à une profonde restructuration de leur parti quitte à aboutir à un changement de nom.

1 Commentaire
Luc Oyoubi est de la famille Bongo et un pedegiste. Alors ces gabonais qui ont servi de serpillères aux Bongo et à leur proches du Haut-Ogooué, n’est-il pas tant de laisser cet outils maléfique pour accéder au pouvoir de façon égoïste pour mettre du coté du peuple pour faire tomber le système Bongo-PDG et œuvrer pour un essor démocratique de notre pays? Le PDG ne changera jamais, si ce parti reviens au pouvoir, c’est l’ordre ancien qui revient avec la culture de fraude et de corruption qui a ruiné notre pays. Laissez aux Bongo et aux altogoveens leur machin. Le peuple conscient est plus fort que les plan machiavelique d’Oyoubi et ceux qui l’accompagnent.