Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté, lundi 16 octobre en soirée, une résolution proposée par la Russie qui appelait à un cessez-le-feu humanitaire à Gaza, ravagée par près de dix jours de combats entre Israël et les militants du Hamas. Une résolution soutenue par le Gabon.

La réunion du Conseil de sécurité sur la situation à Gaza. © ONU/Eskinder Debebe

 

Le projet de résolution proposé par la Russie, appelant à «un cessez-le-feu humanitaire, à la libération de tous les otages, à l’accès à l’aide et à l’évacuation en toute sécurité des civils» a enregistré le rejet du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, le 16 octobre en soirée.

Le projet de résolution dirigé par la Russie a reçu cinq voix pour (Chine, Gabon, Mozambique, Russie et Émirats arabes unis) et quatre contre (France, Japon, Royaume-Uni et États-Unis), avec six abstentions (Albanie, Brésil, Équateur, Ghana, Malte et Suisse). Or, pour que le Conseil puisse adopter une résolution, la proposition doit recueillir au moins neuf voix pour, sans qu’aucun de ses cinq membres permanents ne s’y oppose ou n’y oppose son veto.

Selon le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vassily Nebenzia, cet échec est la résultante des intérêts égoïstes du bloc occidental. «Les délégations des pays occidentaux ont fondamentalement piétiné les espoirs mondiaux d’un Conseil de mettre fin à la violence», a-t-il déclaré, exprimant l’extrême préoccupation des États favorables à ce texte. «Nous sommes extrêmement préoccupés par la catastrophe humanitaire sans précédent à Gaza et par le risque très élevé de propagation du conflit », a-t-il déclaré.

De l’avis de la représentante permanente des États-Unis, Linda Thomas-Greenfield, cette résolution ignore le terrorisme du Hamas et déshonorait les victimes. «En ne condamnant pas le Hamas, la Russie couvre un groupe terroriste qui brutalise des civils innocents. C’est scandaleux, hypocrite et indéfendable», a-t-elle déclaré, condamnant le Hamas pour avoir tué des civils, pris des otages, notamment des citoyens américains et massacré des familles.

Après cet échec, le Conseil se retrouvera ce mardi 17 octobre en soirée pour se prononcer sur un second texte soumis cette fois par le Brésil.

 
GR
 

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