Tournée d’évaluation des travaux : Oligui Nguema presse les entreprises de respecter les délais
En homme de terrain et leader des troupes, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a contrôlé et évalué, le samedi 14 octobre, plusieurs chantiers consacrés à l’eau et aux infrastructures dans le Grand Libreville. De Mindoubé à Angondjé en passant par le PK5, Bizango-Rail jusqu’à Bambouchine, Montalier, Ondogho et Diba-Diba, il a donné des instructions fermes pour que les travaux s’achèvent dans les délais requis. «Les Gabonais, dans les maisons, attendent l’eau», a-t-il prévenu, imposant le respect des délais.
Au pas de charge, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, accompagné des membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), a effectué une tournée d’évaluation des travaux lancés depuis plusieurs mois, voire années, dans le Grand Libreville. Des chantiers portant sur l’addiction d’eau et les infrastructures devant favoriser l’amélioration des conditions de vie des populations de certains quartiers sous-intégrés, mais qui, depuis lors, piétinent.
Avant de se rendre sur le terrain où il a d’ailleurs été particulièrement ovationné par les populations, le chef de la Transition a reçu, le 13 octobre, les chefs d’entreprises et les ministres en charge des Travaux publics et des Ressources hydrauliques. Objectif : trouver les voies et moyens à la problématique de la route à la question de l’alimentation en eau potable du Grand Libreville. Il a également voulu en savoir davantage sur les avancées, les dysfonctionnements, les blocages et les difficultés avant de se rendre sur le terrain.
«Accélérer le rythme»
La tournée l’a donc conduit sur les chantiers des voiries inachevées à l’instar celui de la zone de Mindoubé. Dans cette localité, la route a été coupée en deux et les travaux piétinent. La population en souffre. Là, le général a insisté sur les délais de livraison, estimant que les populations ont assez attendu. Il a donc instruit l’entreprise adjudicataire d’accélérer les travaux afin de les livrer au plus vite.
Au PK5, sur le chantier de la station de pompage d’eau, projet relevant du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (PIAEPAL) financé à 77 milliards de dollars par la Banque africaine de développement (BAD), le retard est criant. L’entreprise chinoise y affectée annonce une nouvelle date de livraison des travaux : mars 2024. Que non ! a clairement refusé le président de la Transition. «Ces travaux doivent être livrés au plus tard en février 2024. Les populations attendent», a prescrit le général Oligui Nguema, demandant par ailleurs «d’accélérer le rythme».
À Bambouchine, l’école publique a été inspectée et le président de la transition a instruit les responsables de l’établissement de mettre à contribution le Génie militaire pour cimenter la cour afin de la rendre propre et praticable en toutes saisons. Toute chose devant permettre aux élèves de participer à la levée des couleurs, dans un environnement sain.
«Les Gabonais, dans les maisons, attendent l’eau»
Oligui Nguema a de même sommé le ministre de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques, de s’activer et surtout de mettre la pression sur les entreprises adjudicataires des marchés pour qu’elles livrent les projets relatifs à l’eau potable à Bambouchine, Bel-Air, PK 13, Nzeng-Ayong-Montalier, Ondogho et Angondjé. «Les Gabonais, dans les maisons, attendent l’eau», a dit le général Oligui Nguema.
«C’est ce qu’on attend d’un vrai chef. Regardez, il est venu ici à Bel-Air. Il est allé regarder le seul puits archaïque d’un particulier qui nous servait de source d’approvisionnement en eau. Il a donné des instructions. Il a demandé qu’on vienne nous mettre un forage ici. C’est ce que nous attendons de notre chef», s’est réjouie une habitante de Bel-Air.
Sur des routes en travaux, sur des voiries défoncées, jusque dans les tréfonds d’Akanda, le président et sa délégation ont touché les réalités des Gabonais. «Vous voyez, il n’a pas fui les endroit défoncés. Ils les affrontent comme les Gabonais le font tous les jours. Ma prière, c’est que comme lui-même, il a vu, qu’il envoie les gens travailler notre route», a souhaité un habitant d’Akanda du côté du Stade de l’Amitié.
Cette descente de terrain a également été l’opportunité pour le président de la Transition de communier avec les riverains. «On l’a vu. Il est venu dans un endroit comme Bizango-Rail. Les petits enfants s’accrochaient à lui comme sur le messie. C’est la joie. On a les larmes aux yeux, on pensait qu’on était oublié ici. Merci monsieur le président», a dit presqu’en larmes une maman habitant Bizango-Rail.
«Beaucoup de choses vont bouger et changer»
Au terme de ces visites de chantiers, une chose est certaine : le général Brice Clotaire Oligui Nguema est allé toucher du doigt les réalités, le quotidien des populations, pour apporter des réponses à leurs attentes. Pour un riverain d’Ondogho, «l‘époque où un chantier débutait 7 ans plutôt et était partiellement inauguré pendant la campagne des élections présidentielles est finie. Quand une entreprise évalue la durée des travaux, elle prend en compte de possibles imprévus ; tout ça est compris dans les délais. Venir demander un autre délai à quelques mois de la livraison, c’est inadmissible d’autant plus qu’il s’agit des questions sensibles telles que l’eau et la route. La date, c’est la date !»
Avec ce passage sur le terrain, les Gabonais estiment qu’«avec cette rigueur imposée par le président Oligui Nguema, beaucoup de choses vont bouger et changer».
7 Commentaires
Je suis abasourdi quand j’entends dire que le Président de la transition a demandé aux entreprises d’accélérer les travaux.
Il y a deux choses qui sont simples :
1- si les délais ne sont pas respectés on applique les pénalités de retard. Quand on frappe au portefeuille on obtient forcément les résultats et ça peut même faire gagner de l’argent à l’État.
2- tout le monde sait que ces marchés ont été passés dans les conditions obscures. C’est le moment ici de clarifier les choses et mettre hors d’état de nuire tous ceux qui ont touché des commissions. Il n’est pourtant pas difficile de les retrouver.
À un moment donné trop de communication tuera la communication.
En effet, il convoendrait de commencer par relire les contrats. La politique spectacle a des limites.
On a vu ces vidéos où Oligui Nguema presse les entreprises Chinoises et donne une date buttoir. On peut saluer la bonne volonté d’Oligui, mais ce n’est pas comme ca que ca doit se passer. On est face à de l’amateurisme une fois de plus. Mais bon sang, le gouvernement gabonais a t-il des techniciens et experts capables d’évaluer les travaux qui restent à faire sur le projet pour voir si les chinois peuvent raccourcir les délais? si ce n’est le cas prendre un consultant externe pour le contrôle et donner aux chinois une date réaliste calculés par des ingénieurs et les spécialistes? On ne doit pas jouer avec ces choses sur des projets coûtant des dizaines de milliards pour faire le buzz. Voir Oligui donner des dates qui ne se reposent sur rien aux chinois, on craint d’être à nouveau dans une gouvernance approximative. Il y a des retards qui ne peuvent plus se rattraper au risque d’avoir des travaux bâclés qui vont coûter plus chers au contribuable parce qu’ils seront à refaire après contrôle ou parce que pour des problèmes de sécurité, des ouvrages seront inutilisable. Il ne revient pas au président de la république d’imposer une date sans consulter les experts des services du ministère ou un cabinet externe chargé du contrôle. On a trop souffert avec Ali Bongo, il est temps que les politiques laissent les spécialistes de l’administration publique vérifier la faisabilité des projets par rapport aux moyens et au délais avant d’initier quoi que ce soit. Le Gabon a trop gaspillé de l’argent dans des projets qui ne commencent jamais, qui commencent pour ne pas finir ou qui sont bâclés parce que ceux qui ont le pouvoir se croient devenus experts en tout et ne laisse pas les conseillers, les techniciens et les experts leur conseiller avant d’initier un projet, d’avancer n’importe quoi ou donner des ordres irréalistes.
Akiba, mon fils Brice Clotaire Oligui Nguéma. Akiba. N’oublies pas de construire les maisons aux pauvres Gabonais. Montre beaucoup d’amour au peuple Gabonais qui te sera très reconnaissant. Fais de ce pays le plus démocratique qui existe sur cette terre.
Ne t’accroche pas au pouvoir, tu n’y gagneras rien, si ce n’est que des ennuis. Et fais en sorte que le Président du Gabon n’ais plus les PLEINS POUVOIRS. Ces pleins pouvoirs, il faudra les confier à un groupe de personnes, un Conseil d’Etat par exemple. Akiba pour ton travail.
La rigueur militaire s’impose et s’imposera.
En effet, la première étape serait de commencer par relire les contrats et ce travail d’analyse doit effectivement etre executé par des experts qui pourront ainsi efficacement conseiller le Président.
[…] exemple récent de l’application de ce principe est illustré par les actions entreprises par Oligui Nguema qui a pressé les entreprises de respecter les délais fixés pour l’exécution de leurs […]