Médiateur de la République : entre difficulté fonctionnelle et envie d’être utile, l’amer constat de Murielle Minkoué
L’étape de la Médiature de la République, dans le cadre de la tournée des popotes entamée par le ministre de la Réforme des institutions du gouvernement de la transition, a permis à la patronne du département, Murielle Minkoué Ép. Mintsa, de toucher du doigt les réalités de la nouvelle mandature de cette institution chargée de construire et de réguler un climat social apaisé. Absence de textes organiques, inopérabilité du siège, déficit de mains-d’œuvre et arriéré des émoluments des médiateurs… Les difficultés sont nombreuses et profondes.
Un mois après sa nomination à la tête du ministère de la Réforme des Institutions, Murielle Minkoué Ép. Mintsa a effectué, le 10 octobre, une visite de prise de contact auprès des membres de la médiature de la République, nommés en Conseil des ministres le 28 avril dernier. Pour l’hôte du Médiateur de la République, Alexis Boutamba Mbina et ses paires, il s’agissait d’aller s’enquérir des attributions et des missions de cette institution et son importance dans l’organisation et la gestion du service de l’État, dans ses champs de compétence.
«Étant en charge certes de la réforme des institutions, mais héritant également des attributions du ministère en charge des Relations avec les institutions constitutionnelles et des autorités administratives, je me dois de rendre visite à chacune des institutions, pour ne pas me limiter aux textes, aux documents et comptes-rendus de mes collaborateurs. Le gouvernement de la transition a certes un objectif, mais nous devons vivre avec l’existant et avant de faire un diagnostic quelconque, il me fallait venir vers vous, dire toute la disponibilité du gouvernement de la transition à travailler avec tous les citoyens, toutes les institutions prévues aussi bien par la charte de la transition que par la constitution de 1991», a assuré Murielle Minkoué Ép. Mintsa.
Si cette démarche a permis au ministre de la Réforme des institutions, de se faire sa propre idée de ce qu’est la Médiature de la République, elle a également servi aux médiateurs de la République de témoigner des difficultés qu’ils rencontrent dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions, au sein de cette institution créée après la Conférence nationale de 1990, mais qui peine sérieusement à prendre ses marques au Gabon.
«Je comprends bien les difficultés que vous exposez pour l’exercice de votre mission. Je ne peux pas m’engager à ce stade, mais je prends bonne note des préoccupations qui sont les vôtres. Et nous verrons dans quelle mesure, vous accompagnez au mieux pour que la médiature, ait un texte qui cadre avec ses exigences. Pour les locaux, nous regarderons ce qu’il est possible de faire, voire avec les disponibilités de l’État, comment vous accompagner au mieux», a assuré le ministre de la Réforme des institutions. Des paroles rassurantes bien accueillies par l’ensemble des huit médiateurs de la République, qui n’ont pas manqué de saluer la nomination de la magistrate Murielle Minkoué Ép. Mintsa dans le gouvernement de la transition.
1 Commentaire
Le Médiateur de la République (MR) a pour rôle d’aider au renforcement de la cohésion sociale.
Il peut également contribuer à toute action de conciliation entre l’Administration Publique et les Organisations sociales et professionnelles (sur requête du Président de la République).
Où étaient les médiateurs quand les retraités réclamaient leurs pensions? Que faisaient les médiateurs quand les bourses des jeunes ont été supprimés? Que pensaient les médiateurs quand les « collégiens de la République » faisaient de l’esbroufe? Quelles actions auraient dû entreprendre les médiateurs lorsque Mme Sylvia Bongo-Valentin pompait les deniers de l’Etat gabonais?
La cohésion sociale est la capacité de la société à assurer le bien-être de tous ses membres, incluant l’accès équitable aux ressources disponibles, le respect de la dignité dans la diversité. Le MR a t-il joué son rôle de coordination sociale?
Pour des raisons d’efficacité, lorsqu’une structure publique ne sert à rien (ne fonctionne pas), il convient de la dissoudre.
Cordialement.