Avec l’ascension de nombreux de leurs membres à des postes clés au sein du gouvernement, du parlement et de l’administration, les francs-maçons semblent avoir repris les rênes. Toutefois, leur omniprésence dans les institutions de Transition suscite une interrogation légitime : géreront-ils le pays d’une manière différente de leurs prédécesseurs ?

© GabonReview

 

« Nous sommes très heureux aujourd’hui, parce que nos textes disent clairement que c’est celui qui est haut perché qui tend la perche à ses frères pour les faire monter », se réjouit un membre de la Grande Loge symbolique du Gabon (GLSG) ayant requis l’anonymat, comme souvent pour bien de membres de cette société secrète, « discrète », aiment-ils réajuster. Les maçons sont donc de retour.

Pendant le règne d’Ali Bongo, les « fraters » ou « fils de la veuve » n’étaient pas si choyés que cela. D’incompréhension en incompréhension, ils arrivaient parfois à des formes de rupture. Beaucoup d’entre eux avaient ainsi choisi de faire l’école buissonnière (« déserter les colonnes » dans leur jargon), ne venant alors que lors des cérémonies spéciales. Le règne d’Ali Bongo les tenait parfois loin des rênes du pouvoir.

Trois dates essentielles : 9 septembre, 28 septembre, 6 octobre

Depuis le 9 septembre dernier, avec la formation du gouvernement de la Transition, puis lors des nominations intervenues à la faveur du conseil des ministres du 28 septembre, et encore mieux depuis le 6 octobre, date de la désignation, par décret du président de la Transition, des députés et des sénateurs, les francs-maçons disent avoir été rassuré par leur frater « haut perché », en l’occurrence Brice Clotaire Oligui Nguéma. Encore plus présents dans les hautes sphères de l’État, à savoir le gouvernement, le Parlement et l’administration, ils jubilent. «Nous n’avons jamais eu autant de frères appelés à toutes ces fonctions – président de l’Assemblée nationale, vice-président du Sénat, ministre du Budget, de nombreux ministres, députés et sénateurs, un très grand nombre de PCA et de directeurs généraux, c’est du jamais vu », se réjouit Jean-Hilaire O., un autre franc-maçon.

Ils sont dorénavant dans toutes les institutions de la Transition, sans exception ! Appelés à gérer le pays, ils ont tous les leviers du pouvoir.

Question : le feront-ils différemment de l’équipe à laquelle ils ont succédé le 30 août ? Opéreront-ils en dehors des lobbies qui, déjà, se sont créés au Palais de la Montagne-Sainte ? Auront-ils toujours de nombreux centres de décision ayant abouti à tout et à son contraire, sans intelligence, sans génie et avec peu de réflexion, peu de résultats positifs ? That’s the question !

 
GR
 

4 Commentaires

  1. JAS dit :

    Ce cercle et autres affiliés avaient reconduits à ALI BONGO pour un mandat de 5 ans, jugeant que le président de l’époque avait toutes les facultés que requièrent la fonction de grand maître de la loge.
    L’information a été relayé Le 14 Novembre 2022 par le journal Le Confidentiel.

    Qu’est-ce qui peut sortir de bon pour le Gabon aujourd’hui de ce milieu ?

    « Dieu ne nous a pas donnée le droit de faire du Gabon … »
    Dixit Albert Bernard Bongo ou Omar Bongo Ondimba.
    Selon certains (parce que je ne connais pas leurs sources), Albert se serait adressé à ses frères de lumières nationaux et internationaux présents à l’évènement, qui l’ont accompagné dans la gestion du pays PENDANT plus de 55 ans.

    Selon Omar, Dieu désapprouve la gestion destructive du Pays.
    Puisse que les dernières VOLONTÉS d’un homme sont sacrés, il reste l’étape de La sanction.

  2. Dom dit :

    Ma modeste contribution pour partager ma compréhension.

    Dans un contexte de transition politique, la phrase « c’est celui qui est haut perché qui tend la perche à ses frères pour les faire monter… » (sauf erreur, c’est une citation de Pierre DAC) prend une signification spirituelle et démocratique profonde.

    Elle incarne l’idée que les leaders, occupant des positions élevées, ont la responsabilité morale d’agir de manière éclairée et de faciliter l’ascension de ceux qui les entourent. Cette notion s’aligne avec des principes démocratiques, en appelant à une distribution équitable du pouvoir et à l’égalité des chances.

    La métaphore de « tendre la perche » souligne l’importance de la solidarité et de l’inclusion dans le processus politique. Les dirigeants sont invités à être des facilitateurs, à créer des opportunités pour tous et à favoriser la collaboration plutôt que l’exclusion. Dans cette perspective, la fraternité entre les acteurs politiques devient cruciale, encourageant une atmosphère de coopération mutuelle pour atteindre des objectifs communs.

    De plus, cela suggère la nécessité de transparence et de responsabilité. Ces leaders devraient partager leurs connaissances et leurs ressources, contribuant ainsi à l’élévation collective. En mettant l’accent sur la responsabilité, elle invite à ce leadership éclairé et ouvert, favorisant la confiance au sein de la société. Ainsi, dans un contexte de transition politique, cette phrase évoque des valeurs essentielles pour un processus démocratique et spirituel constructif.

  3. ACTU dit :

    On comprend bien pourquoi les vertueux tels que Luc Bengone nsi ne sont pas consultes?

    Autant Bongo a la fin de ses jours a reconnus que lui et ses autres frères franc maçon n’ont pas été vertueux « en faisant du Gabon ce que Dieu n’a pas voulu… » le deviendront-ils subitement? J’en doute.

    La franc maçonnerie est une véritable arnaque est escroquerie mentale qui ne peut aider au développement d’un pays ni l’accomplissement de soi et encore moins un salut quelconque. les franc maçons eux mêmes le savent c’est pour cela qu’ils et elles vivent caches en disant publiquement qu’ils appartiennent a des religions classiques pour être bien vus . Mais leur échec est a nouveau programme. Car cette victoire vient de Dieu, même pas du général Oligui. Dieu étant un Dieu Jaloux Il ne partagera jamais sa gloire avec quiconque ni avec faux dieux . Les exemples font légions (Mali, Burkina Faso, Niger,…).
    La chine n’est pas franc maçonne et pourtant c est aujourd’hui la première puissance a tout point de vue.
    Qu’est ce que nous avons dans nos cranes pour ne pas comprendre qu’on ne pas se développer avec ces conneries. Seul le travail paye, plutôt que le vol et le mensonge!
    Le monde n’a jamais été aussi pauvre depuis l’arrivée de cette pratique dans le monde (18 siècle..) imposée par les colonisateurs Anglo-Saxon dans le seul but de dominer le monde?

    Le cas de cette chose en Afrique est aujourd’hui la nouvelle forme d’esclavage spirituel dans lequel les colabo africains veulent toujours nous maintenir pour que les peuples africains soient toujours esclaves et soumis au système mondial.

    Ils reviennent encore pour nous voler nos richesses pour les refiler a la France.

    Quel dommage pauvre peuple gabonais!!!!

  4. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonjour les bantu,

    « La franc_maçonnerie est interdite, là où règne une dictature politique ou religieuse » (p.24 – Historia n°922 octobre 2023 Francs-maçons, trois siècles de pensée libre, d’actions et de fantasmes, p.24-55).

    Comme le souligne ACTU, il n’y a pas de loges maçonneries en République populaire de Chine (RPC). Et de ce point de vue, il y a un lien entre dictature politique et absence d’ancrage maçonnique. Pourtant, la RPC, bien qu’en récession ces deux dernières années, a connu une croissance économique sans précédent ces dix dernières années. Disait-on : « Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera » (Alain Peyrefitte, 1973). La non présence de la franc-maçonnerie est aussi à souligner dans les dictatures religieuses du Moyen-orient.

    Il me vient une série de questions: Le Gabon est-il une démocratie ou une dictature? « les frères de lumières » gabonais oeuvrent-ils pour le progrès du Gabon? D’après le fonctionnement de nos institutions, il semble qu’on est migré vers des formes plus ou moins assumées (voire agressives) de dictature (absence totale de justice) alors qu’on est un pays où les loges maçonniques prospèrent. Voilà une première contradiction. Nous sommes sous l’emprise du régime de « l’Empire » des francs-maçons. En tout point de vue identique au Première Empire de Napoléon Bonaparte (12 ans de règne). Il a concentré dans tous les organes du pouvoir des « frères maçonniques ».

    La franc-maçonnerie est une société philanthropique et progressiste dit-on. Ce qui est pose problème, c’est bien l’immersion des « francs-maçons affairistes » dans la vie publique gabonaise. Le problème n’est pas celui de la présence massive des francs-maçons dans l’appareil d’Etat. D’ailleurs, ils ne devraient pas s’enorgueillir. Plutôt faire preuve d’humilité (de discrétion). Etre franc-maçon ne donne pas une compétence distinctive à inscrire dans son cv ni sur sa carte de visite. Autrement, il faut aller au Rotary Club. On ne devient pas un « super-héro » quand on fréquente le « temple ». Ce n’est pas un corps intermédiaire sur lequel il faut systématiquement s’appuyer pour « élever » la société. Car, parfois, les liens « fraternels » peuvent déjouer des affaires politico-judiciaires.

    Le Gabon a besoin de « constructivistes » éclairés. S’ils sont francs-maçons, catholiques, musulmans, militaires, de la société civile (ni militaire, ni religieux), peu me chaut. Il faut qu’il y ait un équilibre général « acceptable » dans l’architecture des organes du pouvoir.

    Cordialement.

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