Entre légitimité et contestation, la Fegaboxe en équilibre précaire

La pratique du noble art au Gabon est loin de se départir de ses séditieux. Après une année d’accalmie au sein de la Fédération gabonaise de boxe (Fegaboxe), l’atmosphère s’y trouve troublé par la bicéphalie qui tend à s’installer au vu et au su des autorités sportives du pays. Pour le secrétaire général, Jeff-François Ellé Ngomo, il faut que le ministère gabonais des Sports prenne ses responsabilités, pour que seule l’autorité du président Olivier Moussavou, élu en avril 2021, soit reconnue.

Le secrétaire général de la Fegaboxe, Jeff-François Ellé Ngomo, invitant les nouvelles autorités de la transition en charge des sports, à prendre leurs responsabilités, pour que seule l’autorité du président Olivier Moussavou élu en avril 2021, soit reconnue. © Gabonreview

La quiétude installée à l’issue de l’élection d’Olivier Moussavou avec 100% des voix au gymnase d’Oloumi à l’occasion de l’assemblée générale élective de la fédération, en avril 2021, semble progressivement se dissiper à mi-mandat. Ce, au regard du retour de l’ancien président de la Fegaboxe, Bonaventure Nzigou Manfoumbi, sous les auspices de la Confédération africaine de boxe (Cab) et du Comité national olympique. Un imbroglio dont Jeff-François Ellé Ngomo s’indigne, sollicitant l’arbitrage du ministère des Sports.

«Olivier Moussavou a été élu à l’unanimité en avril 2021. Il était le seul candidat, et a été installé par les représentants du ministère des Sports. Nous nous étonnons, pratiquement un an après, que des individus se soient organisés pour écrire au ministre des Sports et au Comité national olympique du Gabon (CNOG) et à l’AFBC, au motif que monsieur Olivier Moussavou a été élu sur des bases illégales», a regretté Jeffe-François Ellé Ngomo à la faveur d’un point presse le 7 octobre 2023.

Révolté par ces agissements visant à paralyser le fonctionnement régulier de leur bureau, et à créer la confusion dans l’esprit des acteurs de la boxe, le secrétaire général du bureau conduit par Olivier Moussavou invite les autorités de la transition en charge du sport à se saisir du dossier et à mettre un terme à ces agissements laissant croire à un bicéphalisme à la tête de la Fegaboxe.

«Aujourd’hui, la boxe est bloquée, parce qu’il y a un groupe de personnes qui veut entretenir l’ambiguïté. Le ministre est invité à se prononcer de manière définitive sur cette situation d’imbroglio afin que l’accalmie revienne. Car, une instance faîtière continentale ne peut pas venir faire le travail de l’Etat gabonais. Le Gabon a un droit positif et c’est ce droit positif qui doit prévaloir. Maintenant, lorsqu’au niveau du Gabon, les choses ne sont pas faites de manière convenable, c’est en ce moment que l’instance faîtière intervient», a souligné Jeffe-François Ellé Ngomo.