Malversations financières de la ‘’Young Team’’ : des complicités haut placées à dévoiler
Près de deux semaines après l’incarcération de la ‘’Young team’’ pour détournement de fonds publics, le fils du président Ali Bongo et sa bande ont-ils agi seuls ou avec des complices haut placés ? Alors que l’enquête se poursuit, la justice est attendue pour dévoiler toutes les ramifications de cette affaire.
Presque deux semaines déjà que Cyriaque Mvourandjiami, Jessye Ella Ekogha, Mohamed Ali Saliou et son frère Abdoul Océni, Noureddin Bongo Valentin et Ian Ghislain Ngoulou ont été écroués à la prison centrale de Libreville, sur décision du juge d’instruction en charge de leur dossier. Ils ont notamment été inculpés pour détournement des fonds publics, blanchiment de capitaux et falsification de la signature du chef de l’Etat. A la lecture de ces faits, leur incarcération était alors prévisible.
Toutefois, il y a lieu de se demander si le fils d’Ali Bongo Ondimba et sa bande ont agi seuls. La question vaut son pesant d’or, car la réussite de ce genre d’opérations illicites renvoie à une association de malfaiteurs. Personne ne saurait croire, en effet, qu’il n’y a pas eu des complices hautement perchés dans l’appareil étatique. La justice est donc attendue pour mettre à découvert toutes les complicités ayant contribué indûment au décaissement des fonds détournés, à leur recyclage et à la fabrication du fameux cachet reproduisant la signature d’Ali Bongo.
L’on peut déjà se féliciter de ce que André Patrick Roponat, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville, ait annoncé la poursuite des enquêtes et de possibles nouvelles interpellations. Cela permettrait de comprendre comment, et avec le soutien de qui, ces jeunots à peine sortis de l’adolescence ont eu l’outrecuidance de s’adonner à des violations graves des lois manifestées dans les 11 chefs d’accusation énumérés par le maître des poursuites.
L’évidence est que la «Young team » a agi ainsi avec la certitude d’être soutenue dans les hautes sphères de décision. Les institutions dissoutes depuis le 30 août dernier en sont les premières complices. Tout comme les responsables d’instruments dédiés au contrôle de la gestion des finances publiques.
3 Commentaires
Bon travail à la justice Gabonaise. En espérant que, cette fois-ci, vous avez les mains libres pour agir. A Ntare Nzame.
Il faut vraiment poursuivre l’enquête car nous sommes tous sur notre faim, lors du jugement des Bla Boys certains noms connus étaient déjà en liste mais ces derniers n’ont jamais été appelés à venir témoigné pourtant ils avaient bel et bien joués un rôle important dans les détournements massifs. Le gabonais regarde et attend la liste des autres candidats à la prison centrale
Vous n’allez tout de même pas nous faire croire qu’Ali Bongo et toute sa bande de ministres et de directeurs généraux des finances publiques n’étaient pas au courant de toute cette pagaille de République Bananière?