Partie pour durer au moins tout le temps de la transition en cours, l’opération dite «Dignité» lancée par le CTRI entend s’intéresser et punir les exactions commises depuis l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir, y compris à l’époque de la toute-puissance de son ancien chef de cabinet, Maixent Accrombessi et ses collaborateurs dévoués.

Maixent Accrombessi Nkani, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, au Benin en 2019. © D.R.

 

«Il n’y a pas de limite de temps», prévient ce lundi 2 octobre Paul-Marie Gondjout dans une interview à RFI. Le ministre de la Justice assure que l’opération dite «Dignité», qui a déjà donné lieu à l’interpellation, l’inculpation et la mise en détention préventive de plusieurs proches d’Ali Bongo parmi lesquels son épouse et son fils aîné, est bien partie pour durer. Il ajoute qu’elle ira au-delà de la trentaine de personnes officiellement inquiétées à ce jour pour divers crimes et délits.

«Ce qui a été fait aujourd’hui, au moment où nous parlons, peut avoir des ramifications 10 ans avant ou 15 ans avant. Nous allons remonter jusque là-bas», promet le Garde des Sceaux, indiquant que l’opération en cours «durera le temps nécessaire». L’on s’attend donc à ce que certains des tout premiers collaborateurs de l’ex-président gabonais soient eux aussi mis en cause et traduits devant la justice. Il s’agirait notamment des «Accrombessi-Boys» : les collaborateurs dévoués de l’ancien tout-puissant directeur de cabinet d’Ali Bongo, les ministres, directeurs généraux et autres responsables qu’il a nommés dans l’administration publique et qui se seraient rendus coupables de détournement de deniers publics.

Le but de cette opération : rendre à l’État ce qui lui a été volé. «Le Gabon a été spolié. Les finances de l’État sont à mal. Le fait qu’il y ait des personnes qui ont certainement caché de l’argent du Gabon à l’extérieur du pays, il va falloir retrouver cet argent», a déclaré Paul-Marie Gondjout qui, comme le président de la Transition, souhaite que les Gabonais profitent des biens qui seront saisis tout au long de ladite opération.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    Pour lui, il faut solliciter INTERPOL. Ce sera vite fait et bien fait. A Ntare Nzame.

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