Une mission de l’OIF attendue au Gabon
Bien que quelque peu rassurée par la présentation de la situation politique au Gabon faite par Raymond Ndong Sima qu’elle a rencontré à New York cette semaine, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) envisage néanmoins d’effectuer à Libreville une mission pour y voir plus clair.
Si elle a semblé avoir été rassurée par le Premier ministre de la Transition au Gabon qu’elle a rencontré cette semaine en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, Louise Mushikiwabo entend toutefois juger elle-même de la situation politique dans le pays après le coup d’État du 30 août dernier et la prise du pouvoir par les forces nationales de défense et de sécurité. «Nous enverrons bientôt une mission à Libreville pour pouvoir échanger avec les autorités», a annoncé la secrétaire générale de l’OIF.
Si l’organisation juge utile de se rendre au Gabon, c’est parce qu’elle dit avoir «l’obligation de contribuer au retour à l’ordre constitutionnel» dans le pays. Aussi, propose-t-elle son expertise, son accompagnement et son écoute. «Nos équipes qui travaillent dans le domaine politique et constitutionnel sont prêtes à accompagner le pays», a fait savoir Louise Mushikiwabo.
Le 30 août dernier, l’OIF avait condamné le putsch au Gabon, membre depuis 1970. S’étant dite «profondément préoccupée», la secrétaire générale n’avait pas manqué d’indiquer que les coups d’État sont contraires aux valeurs de la Francophonie. L’initiative des FDS gabonais avait donc violé les engagements pris par les 88 États et gouvernements qui la composent, à travers la Déclaration de Bamako du 3 novembre 2000.
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