Dernier cadre de l’opposition à rejoindre le chef de l’État déchu alors en tournée républicaine dans la Nyanga, l’actuel ministre de l’Agriculture «découvre» avec les rudes conditions de travail de ses nouveaux collaborateurs le véritable état du pays 14 ans après le passage d’Ali Bongo dont il avait pourtant fini par valider la gestion en acceptant le poste de commissaire de la République en juillet dernier.

Jonathan Ignoumba et Ali Bongo, le 11 juin 2023 à Tchibanga. © Communication présidentielle

 

Il avait pourtant semblé reconnaître les bienfaits de la politique d’Ali Bongo au cours des sept dernières années, au point d’annoncer son retour au Parti démocratique gabonais (PDG), le 12 juin dernier, et d’accepter de travailler aux côtés de l’ex-chef de l’État en qualité de commissaire de la République. C’est un bien rapide retour à la réalité qu’a récemment effectué Jonathan Ignoumba en visitant les différentes administrations placées sous sa tutelle.

Au terme de cette visite, le constat du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche est implacable : «le pays était par terre». Un aveu rendu incontestable par les rudes conditions de travail auxquelles sont soumis ses nouveaux collaborateurs. Après avoir semblé nier l’évidence en quittant avec fracas le parti Les Démocrates dont il était un vice-président et élu (député de Mongo), l’ancien opposant a en effet été confronté à la vétusté des bâtiments, le défaut d’outils de travail et bien d’autres tracasseries dans ces administrations.

«Dans ces conditions, il est difficile que les gens viennent au travail», a-t-il fini par reconnaître, non sans promettre qu’un rapport de ces visites sera fait au Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, dans le but de trouver des solutions pour améliorer les conditions de travail des agents.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Akoma Mba dit :

    Sincèrement, tous ces affamés nous prennent pour des dupes. Le médecin après la mort. Tout comme Jean-Boniface Assélé, qui condamne Sylvia Bongo et défend son neveu venu du Biaffra en 1967 et qui n’aurait jamais dû se présenter aux élections dans un pays normal, mais comme tout est possible au Gabon, une femme stérile accoucha Ali Bongo.
    Comme de bons menteurs et détourneurs d’antan, maintenant que le Biaffrais est tombé, tout le monde veut donner des leçons.
    Monsieur Ignounba, bouclez-là et servez-vous et chantez les louanges du nouveau pouvoir en place.Vous, il y a sept mois étiez en train de reconnaître les bienfaits de la politique d’Ali Bongo au cours des sept dernières années. N’avez-vous pas honte? Démissionnez si vous avez un temps soit peu de dignité.

    Cependant, j’adore ASSELÉ car c’est le seul détourneur de l’époque Omar BONGO avec Zacharie Myboto qui ont au moins investi au Gabon tout ce qu’ils en avaient mis plein les poches.
    Monsieur le Premier Ministre NDONG SIMA, n’ y a -t-il pas mieux que ce genre de déchets du PDG pour gouverner avec vous? Le peuple vous tiendra complice

  2. Akoma Mba dit :

    Les conditions de travail. Vous me faÎtes rire quand on sait que ça sentait la chiote à un moment donné à la Primature où on avait recours aux seaux d’eau pour évacuer la m…

  3. Hermann O. dit :

    Donc quand il fanfaronnait il y a quelques mois en annoncant en grande pompe son retour au PDG et dans les bonnes graces d’Ali il n’avait pas conscience que le pays était à terre? Voici le genre d’individus qui fera échouer la transition.

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