Les employés de la Zone d’investissement spéciale (ZIS) de Nkok ont observé un mouvement d’humeur devant le bâtiment de l’autorité administrative ce lundi 11 septembre afin de revendiquer de meilleures conditions de travail. 

Les employés de la ZIS de Nkok revendiquant leurs droits devant le bâtiment de l’autorité administrative, le 11 septembre 2023. © Gabonreview

 

Tous les travailleurs du site de la Zone d’investissement spéciale (ZIS) de Nkok se sont levés ce lundi 11 septembre 2023 pour réclamer leurs droits. Des droits totalement bafoués par les différents directeurs généraux des entreprises installées dans cette zone. Ils ont organisé un mouvement d’humeur devant le bâtiment de l’autorité administrative de la ZIS de Nkok.

«Le guichet unique qui est l’autorité de la zone économique donne des informations et fait comprendre le Code du travail aux chefs d’entreprises, mais lorsque ces hommes-là ouvrent leurs entreprises, ils ne respectent rien du Code de travail. Les 8 heures de travail ne sont pas respectées au sein de la zone. Nous travaillons pour un salaire de 5 000F la journée», a déclaré Christ Olsen Iloubi Mounguengui, président de la coopérative des travailleurs de la Zone économique de Nkok (CTZEN), avant de poursuivre : «nous n’avons pas de primes, le SMIG lui-même n’est pas respecté, pas de bulletin de salaire. Nous n’avons rien, pas de CNAMGS ni de CNSS. Nous travaillons de 7 heures du matin à 6 heures du soir pour certains et de 8 heures du matin à 7 heures du soir pour d’autres».

Une vue des négociations avec l’administration. © Gabonreview

Des négociations ont été ouvertes avec l’administration. Les employés revendiquent les meilleures conditions de travail principalement l’horaire de travail qui n’est pas appliqué dans la zone. Le paiement des heures supplémentaires qui n’est pas respecté alors qu’il y a une règlementation appropriée au paiement des heures supplémentaires, l’immatriculation des salariés au niveau des deux caisses donc à la CNSS et à la CNAMGS n’est pas effective. Les salariés dans leur chapelet de revendication ont dénoncé le fait qu’ils avaient des numéros CNSS ou CNAMGS fictifs. «Nous avons mis en place une commission avec les leaders pour pouvoir d’abord amorcer le mouvement d’humeur et des mesures urgentes. Nous avons décliné le cahier de charge en trois points. Il y a des éléments à court terme que nous pouvons déjà faire appliquer, tels que l’horaire de travail et, nous avons à côté les éléments que nous pouvons mettre en place à moyen et long terme, mais ensemble», a expliqué Émilie Léocady Moussadji, directrice générale du travail, tout en espérant sortir de cette situation qui prévaut et que les travailleurs regagnent leurs lieux de travail dès demain. Ce, afin de reprendre un meilleur dialogue constrictif avec toutes les parties. 

Pour l’administrateur général de la zone, Kern Terence Iponga Bodi, ce mouvement d’humeur des employés de la zone n’est pas nouveau, mais il a pris de l’ampleur par rapport aux mouvements habituels. C’est un exercice déjà mené plusieurs fois au côté du ministère du Travail. En ce qui concerne le contrat de travail, «la législation en vigueur au Gabon prévoit que les entreprises mettent à disposition du personnel pour chaque entreprise de la zone ou ailleurs, maintenant il faut regarder à l’intérieur quelles sont les injustices qui ont été causées dans ce type de transaction entre mise à disposition et entreprise utilisatrice. Ça fait l’objet de notre discussion justement», a indiqué Kern Terence Iponga Bodi. Selon lui, les entreprises de la zone travaillent dans un cadre conventionnel qui prescrit des grilles salariales et ça fait l’objet de vérification pour regarder exactement où en sont les revendications sur cette question. Les discutions vont se poursuivre dans la semaine avec les chefs d’entreprises. 

 
GR
 

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