Coup d’État : L’Union africaine lâche le Gabon, l’Union européenne mise sur la diplomatie
Face au coup d’État au Gabon, le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a annoncé le 31 août, la suspension immédiate de la participation du Gabon de toutes les activités de l’UA, de ses organes et institutions. L’Union européenne (UE) pour sa part dit suivre avec attention la situation et mise sur la diplomatie, le coup d’État intervenant à la suite d’élections entachées «d’irrégularités».
À travers un communiqué publié le 31 août sur le réseau X, le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a annoncé la suspension immédiate de «la participation du Gabon de toutes les activités de l’UA, de ses organes et institutions». L’organisation continentale dont est membre le Gabon dit condamner fermement la prise de pouvoir par les militaires gabonais. Un jour plus tôt dans le pays, les Forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) prenaient le pouvoir et annulaient les élections du 26 août estimant que les résultats qui faisaient d’Ali Bongo le vainqueur étaient tronqués. Elles disaient donc défendre la paix en mettant fin au régime en place.
Dans une interview accordée au journal Le Monde dans la foulée, l’actuel président de la transition justifiait tout aussi ce coup d’État par le fait qu’Ali Bongo affaibli par son AVC, ne pouvait plus briguer un autre mandat à la tête du pays. Du côté de l’Union européenne (UA), l’approche a plutôt été différente de celle de l’UE. Si le CTRI a dit rassurer les partenaires extérieurs du Gabon, «que toutes les dispositions seront prises afin de garantir le respect des engagements du pays», l’UE a dit vouloir «agir de manière pacifique, diplomatique, afin de trouver un moyen pour répondre aux aspirations du peuple gabonais».
Contrairement à l’UA qui a lâché le pays du fait d’un coup d’État qui plus est, dans un contexte où le coup d’État au Niger continue de cristalliser les attentions, l’UE a plutôt estimé que les coups d’État au Gabon et au Niger sont différents. Selon Josep Borell, le chef de la diplomatie de l’UE, même si «les coups d’État militaires ne sont pas la solution», celui du Gabon intervient après des élections entachées «d’irrégularités». «La situation au Gabon est absolument différente qu’au Niger», a-t-il déclaré. «Nous ne devons pas oublier qu’au Gabon il y avait eu des élections pleines d’irrégularités», a-t-il souligné considérant des élections truquées comme un «coup d’État institutionnel».
6 Commentaires
GABON, FILS-AÎNÉ DE LA FRANCAFRIQUE: QUI SONT DERRIÈRE CE NGUEMA ?…
Le Gabon étant un des fils-aînés du système économique prédateur de la francafrique lequel paralyse tout essor socio-economique du continent,. L’Afrique d’aujourd’hui n’en reste pas satisfaite du changement actuel au Gabon: un oeil attentif est posé sur le »président » autoproclamé Brice Nguema qui lui aussi a profité de la francafrique au mépris du Gabon et ses populations. Aujourd’hui, tous les produits stratégiques du Gabon sont contrôlés par la France et les entreprises françaises : pétrole, manganèse, forêt, agriculture, etc. Pourtant, le laid Nguema n’a rien dit sur la France et son emprise économique qui étouffe le peuple Gabonais depuis des siècles. Nous sommes loin des coups d’État militaires révolutionnaires d’Afrique de l’Ouest. La junte gabonaise a eut les yeux doux de l’Occident car elle n’a pas remis en cause l’ordre préétabli: un systeme radinement diabolique qui etouffe à jamais tout progrès en Afrique et au Gabon. Mr. Nguema, les temps ont changé, vous avez deux options, on ne sert pas deux maîtres à la fois : choisi de vous ranger du côté de la France/Ouest ou du Gabon, ni plus ni moins. Peuple Gabonais, tout comme les Bongo ayez aussi un oeil sur la junte au pouvoir. Le Gabon est un propre fils de l’Afrique, ce qui se passe chez vous concerne l’Afrique: nous vous observons (…)
L’union africaine c’est de la m*de. Elle ne sert pas l’Afrique. Bien au contraire, elle renforce l’esclavage en Afrique avec des pays comme la France. Il faut vraiment retravailler toutes ces organisations qui font plus de mal que de bien. A Ntare Nzame. Pitié.
Et c’est dommage qu’une institution qui devait servir a atteindre l’émancipation du continent choisisse toujours des postures qui poussent la jeunesse africaine dans sa majorité a la rejeter.
L’Union africaine ne veut pas du bien des gabonais. Où était ce machin quand Ali Bongo nous privait de nos libertés, organisait une élection décriée et qui a mis à mal le climat social. Qu’ils sachent qu’aucun gabonais n’a condamné le coup d’état salutaire. Même pas l’ex parti au pouvoir. L’exclusion de leur machin qu’il aillent se le mettre la où je pense le médecin après la mort.
c’est beau !!!les bongos au tapis, et maintenant?
le cousin a pris la releve, et le peuple acclame le futur dictacteur ?.
une histoire sans fin dans ce continent.!
exigez une nouvelle élection transparente, avec des observateurs étrangers, sauf la france, pour ne pas qu’il y ait de confusion sur les résultats, et peut etre que vous pourrez mettre en place un nouveau gouvernement libéré de l’emprise des français que vous haissez tellement.
et moi j’attendrais (pas longtemps je crois) pour voir cette nouvelle équipe de voleurs et pilleurs a l’œuvre, car ce qui est sur, c’est que chez vous, il n’y a aucun homme politique intégre et honnete, et ça, c’est surement pas la faute de la FRANCE.
Qu’est-ce que représente L’U.A? Rien du tout (à mon avis) mise à part qu’une bande d’incapables, tout juste bon à critiquer devant un bon repas arrosé de bons vins et champagne millésimé. Quant on voit les décisions prises par elle, il y a de croit se poser de sérieuses questions sur leurs compétences, leurs capacités à discerner les véritables problèmes importants pour le continent africains et les capacités à diriger la possibilité de gouverner de certains chefs d’état africains (y en est de même pour l’ONU); on se demande, très sérieusement,à quoi peuvent servir ces 2 organismes mis à part « palabrer » inutilement et à se gaver de bonnes bouteilles au frais des états et à faire tout un cinéma devant l’opinion mondial.