Prise de pouvoir des militaires : la population gabonaise en liesse

Quelques heures après la déclaration des militaires avec la prise du pouvoir, les populations gabonaises étaient très nombreuses à descendre dans les rues pour exprimer leur joie dans les 9 provinces du Gabon.

La population gabonaise dans les rues, le 30 août 2023. © D.R.

Ce mercredi 30 août 2023 restera marqué dans la mémoire de tous les Gabonais avec la prise du pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Ils étaient plusieurs Gabonaises et Gabonais des quatre coins du pays à sortir dans les rues pour exprimer leur allégresse pour la « libération du Gabon » ce mercredi 30 août 2023. Certains n’hésitent pas à déclarer ce 30 août comme la prochaine date de la célébration de l’indépendance du Gabon.

«Ce jour est notre jour de l’indépendance, ce n’est plus le 17 août. Car nous sommes libres aujourd’hui. L’armée a libéré le pays et nous sommes libres de nous exprimer. Vivre la liberté», a fait entendre une habitante dans le premier arrondissement de Libreville, indiquant que ce jour est le meilleur jour de sa vie. La population n’a pas manqué de remercier les Forces de défense et de sécurité. Notamment la Garde républicaine (GR), la gendarmerie la police militaire et autres. À Libreville, une marche a été organisée à cette occasion aux premières heures de la matinée avec pour point de chute le rond-point de la Démocratie.

À Port-Gentil, à Franceville comme partout dans les différentes villes du pays, l’ambiance était le même. Les gens boivent, dansent, se congratulent. Au-delà de l’euphorie que suscite cette libération du règne des Bongo, beaucoup d’intellectuels restent assez inquiets quant à la suite à donner à cette libération. «Ce matin je me suis réveillé du bon côté de l’histoire. À l’annonce du coup d’État, il y a eu des cris de joie. Certes on est débarrassé des Bongos, mais on reste tout de même inquiets. On doit demeurer éveillé pour ne pas que cette fois-ci perdre l’essentiel», a confié», un cadre gabonais.

Pour l’heure, la population ne sait rien des intentions des auteurs de coup d’État. Ces militaires vont-ils garantir la liberté publique ? Combien de temps durera cette transition ? De nouvelles élections présidentielles seront-elles tenues dans les prochains mois ? Des interrogations qui devraient trouver des réponses dans les tout prochains jours. Mais cette allégresse s’est propagée au-delà des frontières gabonaises.