Présidentielle 2023 : Premier meeting du candidat consensuel de l’opposition

Premier meeting pour la présidentielle organisé, ce dimanche 20 août à la place de la Tolérance au carrefour Rio à Libreville, par la plateforme Alternance 2023. François Ndong Obiang, président de ladite plateforme, a présenté tous les ex-candidats «déterminés à changer le Gabon» en se rangeant derrière le postulant consensuel Albert Ondo Ossa, en vue poursuivre l’aventure commune et parvenir à l’alternance.

Albert Ondo Ossa, le candidat consensuel, sur la place de la Tolérance à Libreville, le 20 août 2023. © Gabonreview

Située au carrefour Rio à Libreville, la place de la Tolérance a servi de cadre le dimanche 20 août 2023 au meeting des candidats de la plateforme Alternance 2023. Prenant la parole en premier, le président dudit conglomérat de partis et personnalités politiques, François Ndong Obiang, a présenté les ex-candidats ayant abdiqué et œuvré au choix d’Albert Ondo Ossa. « Des personnes véritablement établis et en possession de ce que j’appelle l’intérêt supérieur de l’Etat. Ce sont ces 6 personnes qui feront de vous demain le Gabon nouveau », a déclaré François Ndong Obiang, par ailleurs président de la formation politique dénommée Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (Reagir).

François Ndong Essono présentant les candidats de la plateforme Alternance 2023 et quelques images du meeting. © Gabonreview et Facebook

Selon le président d’Alternance 2023, la candidature consensuelle est une candidature d’esprit et d’élévation de la conscience pour laquelle il a fallu savoir s’effacer pour l’intérêt général. Ce, afin de construire le pays ensemble. « Moi je n’ai pas participé à l’installation d’un candidat unique, mais d’un candidat consensuel et tous étaient capables d’être élus », a-t-il indiqué avant de présenter les différents présidents de son cortège : Paulette Missambo (UN), le Dr Mike Jocktane (Gabon Nouveau), Therence Gnembou Moutsona (PRC), Raymond Ndong Sima (indépendant), le Pr Alexandre Barro Chambrier (RPM) et le candidat consensuel Albert Ondo Ossa.

« Zéro mort ». Pas de comptes à régler

Dans son speech sur une place de la Tolérance noire de monde, Albert Ondo Ossa a laissé entendre qu’il est là « pour chasser le PDG » et que « 60 ans des Bongos c’est trop ! ». Puis de marteler : «Je suis là pour les affamés, je suis là pour les opprimés, je suis là pour les maltraités, je suis là pour tuer l’injustice, je suis là pour les veuves, je suis là pour les orphelins…»

Bien que n’ayant pas fait le tour du Gabon comme ses compagnons d’Alternance 2023, Albert Ondo Ossa dit s’être préparé pour diriger le pays. Et cela avec le concours de tous les Gabonais. Se voulant rassurant, le candidat consensuel a annoncé : « Nous ne voulons régler les comptes à personne, il faut que les élections se passent librement et calmement ». A l’effet de quoi, il a exhorté : « nous devons avoir zéro morts » à l’issue des élections en processus.

La rencontre de Rio a enregistré la participation d’autres leaders de l’opposition. Notamment de Jacques Adiahenot (Gabon d’Abord), Richard Moulomba Mombo (Arena), Bertrand Zibi Abeghe et Bienvenue Erichk Mauro Nguemah. Pour sa part, Jacques Adjahenot a loué le courage des partis politiques ayant joué le jeu jusqu’au bout et a appelé le reste des partis en course à la présidentielle « à faire le sacrifice de comprendre que le Gabon est au-dessus de tout. Nous sommes là, c’est le Gabon qui gagne », a souligné le président de Gabon d’Abord, précisant qu’Albert Ondo Ossa n’est pas le candidat d’un clan mais celui des Gabonais.

Point déjà annoncé de la stratégie d’Alternance 2023, une consigne a été donnée à la masse de partisans venue écouter, de voter, le 26 août prochain, uniquement pour deux cas : le président de la République (donc Ondo Ossa) et les listes aux locales (donc les maires) des partis de la plateforme Alternance 2023 présents dans les 9 provinces du pays. Autre consigne, après le vote, tous les électeurs soutenant les candidats de la plateforme devront prendre part aux dépouillements afin de sécuriser leurs votes.