Du fait d’instabilités sur le marché financier, notamment une flambée des rendements du Trésor ayant déclenché la volatilité du marché rendant l’emprunt plus coûteux, l’opération d’échange dette nature devant permettre au Gabon de racheter 450 millions USD de ses obligations n’a pas abouti. Reporté au 7 août, l’opération doit permettre de tirer un prêt bleu de 500 millions USD auprès du véhicule à usage spécial, Gabon Blue Bond Master Trust.

L’opération d’échange dette-nature pour le rachat de 450 millions USD d’euros obligations du Gabon est reportée du 7 août au 15 août 2023. © D.R.

 

Initialement prévu sur la période du 26 juillet dernier au 10 août, selon un dossier réglementaire de la Bourse de Londres, l’opération d’échange dette nature du Gabon a été reportée au 7 août pour se clôturer le 15 août prochain, en raison de la volatilité des marchés. En effet, selon une source citée par Reuters, les prix des euro-obligations 2025 et des deux euro-obligations 2031 du Gabon sont tombés à des niveaux proches des niveaux auxquels ils étaient négociés au moment de l’annonce de l’appel d’offres.

Le pays espère à travers cette opération obtenir une réduction de sa dette extérieure d’environ 450 millions de dollars, en échange d’engagement à protéger son milieu marin. La nouvelle obligation «bleue», ainsi appelée parce qu’une partie de l’argent allant à la conservation des océans, est destinée à faire baisser le taux d’intérêt payé par le Gabon et à générer d’importantes économies au cours des 15 prochaines années. Ainsi, la nouvelle «obligation bleue» est notée « Aa2 » par l’agence de notation Moody’s, bien au-dessus de la note « Caa1 » qu’elle attribue normalement à la dette gabonaise.

En effet, l’échange de dette contre la nature se produit lorsque les créanciers accordent un allègement de la dette aux pays en développement qui s’engagent à prendre des mesures pour la conservation de l’environnement, comme la décarbonation de l’économie, l’investissement dans des infrastructures résilientes au climat ou la protection des forêts ou des récifs biodiversifiés, selon le Fonds monétaire international (FMI).

 
GR
 

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