La Plateforme Alternance 2023 dénonce vivement, dans un communiqué publié le 3 août et lu en point presse, le «bulletin unique» adopté par le CGE pour les scrutins présidentiel et législatifs du 26 août. L’agrégat de formations politiques de l’opposition estime que le bulletin commun par parti politique porte atteinte à la liberté de vote et dissimule une manœuvre en faveur du président sortant Ali Bongo. Il exige le maintien de bulletins séparés pour chaque élection.

Au centre, François Ndong Obiang, président de la Plateforme Alternance 2023, porte-parole pour la circonstance, le 3 août 2023 à Libreville. © D.R.

 

Dans un communiqué publié le 3 août, la Plateforme Alternance 2023, regroupant plusieurs partis d’opposition, dénonce vigoureusement l’adoption par le Centre gabonais des élections (CGE) d’un «bulletin unique» pour les scrutins présidentiel et législatifs du 26 août prochain.

Le bulletin de vote controversé «n’est en rien comparable à celui proposé par l’opposition dont la vocation est de regrouper pour chaque type de scrutin tous les candidats en lice, comme il est d’usage dans les démocraties qui le pratiquent», rappelle François Ndong Obiang, président de  la Plateforme Alternance 2023, porte-parole pour la circonstance.

Selon l’opposition, ce bulletin commun par parti politique «tend à créer un soi-disant ‘’bulletin unique’’ sur lequel figureront le candidat d’un parti à l’élection présidentielle et le candidat de ce même parti à l’élection législative ainsi que son suppléant». Alternance 2023 rappelle et souligne que le président du CGE a bel et bien expliqué que «voter pour l’un reviendra à voter automatiquement pour l’autre».

Estimant que ces modalités «induisent des problèmes de plusieurs ordres», Alternance 2023 affirme, d’abord sur le plan juridique, qu’elles «portent gravement atteinte à la liberté du vote» en imposant un choix forcé aux électeurs. Elle rappelle que «le vote est libre et personnel» et dénonce une «confusion entre les pouvoirs Exécutif et Législatif».

L’opposition pointe également une «discrimination» entre candidats indépendants, qui auront des bulletins séparés, et candidats issus des partis. Elle juge aussi que «le soi-disant bulletin unique cache une idée plus perfide» qui est de «faire profiter à Ali Bongo Ondimba des suffrages des candidats de son parti aux législatives».

En conséquence, Alternance 2023 «condamne les manœuvres» du CGE et exige «Que soit respectée la liberté de chacun des électeurs de choisir un candidat à l’élection présidentielle et à l’élection législative ; Le recours au bulletin unique dans les formes qu’il se pratique dans les pays qui utilisent ce mode de vote ; La présence de trois (3) urnes distinctes : une pour l’élection présidentielle, une pour les élections législatives et une pour les élections locales.»

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Bonda Balonzi eat-il aussi bête et stupide ou c’est une intelligence diabolique et une perfidie de sorcier qu’il fait.

  2. Valéry Ovono Ndong dit :

    Chers frères,
    Tout système, qui plus est conçu par des idiots,comporte nécessairement une faille, voire plusieurs. La parade à cette ignominie concoctée par le CGE est somme toute simple :
    1. Positionner un candidat concensuel à l’élection présidentielle ;
    2. Renoncer aux autres élections ( les législatives et locales);
    3. Sensibiliser et mobiliser toutes les forces du changement pour cet unique objectif majeur.
    Comprenons bien que faire tomber le poste présidentiel seul permettrait de réorganiser aisément notre pays par la suite.
    En somme, concentration des efforts sur la présidentielle et ce sera tout…

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