Les partis d’opposition signataires de l’accord de concertation de février dernier avec le gouvernement ont dénoncé, ce 3 août, les modifications du processus électoral décidées, selon eux, unilatéralement par le pouvoir.

Archive : une frange de l’«opposition» à l’ouverture de la concertation politique, le 13 février 2023, au palais de la présidence de la République. © Flickr

 

A travers un communiqué de presse daté du 3 août 2023 et signé «Séraphin Akoure Davain, président P/O Laurent Angue Mezui, Rapporteur», les partis politiques de l’opposition ayant pris part à la concertation politique voulue par l’opposition sur invitation du président de la République, du 13 au 23 février 2023 à Libreville, fustigent plusieurs décisions prises, selon eux, sans concertation par le gouvernement et le Centre gabonais des élections (CGE) concernant l’organisation du scrutin présidentiel et législatif du 26 août prochain.

Le bureau de la Concertation politique, avec le président Ali Bongo Ondimba, le 23 février 2023 à Libreville. © D.R.. © D.R.

Ils pointent notamment la suppression des enveloppes pour les bulletins ou le retrait des représentants des candidats dans les bureaux de vote. Les «modifications actuelles du code électoral et les modalités pratiques d’organisations des scrutins à savoir le retrait des enveloppes accolées, le retrait des représentants des candidats dans les bureaux de vote et le bulletin unique version CGE, n’ont jamais été évoquées au cours de la concertation politique», indique le communiqué de presse.

Concertation inachevée

De plus, le comité de suivi chargé de la mise en œuvre des recommandations issues de ces discussions, «conformément à l’article 6 du Décret n° 0010/PR/MI du 21 Février 2023 dont la mission principale était de mettre en œuvre les recommandations consensuelles» n’a, selon eux, jamais été réuni depuis. Cette catégorie de l’opposition gabonaise estime donc que la concertation n’est pas arrivée à son terme. Déplorant le fait que le comité de suivi n’a pas épuisé les points inscrits à l’ordre du jour, ils dénoncent une «cacophonie» préjudiciable à la transparence du processus électoral s’étant «installée entre le gouvernement de la République et le CGE, entraînant une confusion généralisée du processus électoral et des actes unilatéralement pris

Face à «ces dangereuses situations, et conformément au code de bonne conduite en son article 3 alinéa premier, et du règlement intérieur en son article 7 qui stipule : ‘’Le Bureau peut recourir au président de la République en cas de nécessité, à son initiative ou sur proposition de la plénière’’», les signataires pressent Ali Bongo d’intervenir rapidement pour calmer le jeu.

Réitérant leur attachement aux conclusions de la concertation de février, les partis d’opposition signataires de l’accord de concertation de février dernier avec le gouvernement «tiennent à affirmer solennellement leur totale désapprobation sur les actes pris par le gouvernement et le CGE en marge des conclusions de la concertation politique et mettent en garde le gouvernement sur les conséquences qui en découleraient de ses agissements à la veille des élections générales en cours.»

A un mois crucial du rendez-vous électoral, cette charge de l’opposition contre des décisions qu’elle juge arbitraires montre des dissensions persistantes malgré l’accord conclu il y a 6 mois. La sérénité du scrutin est toujours et encore à l’ordre du jour.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Rembourakinda dit :

    Ne réfléchissons pas de midi à 14h00. Dans ces conditions le peuple souverain doit trancher le contentieux :pas de vote, tout le monde dehors, qu’ils viennent nous tuer, et tant pis pour ceux qui vont braver la décision du peuple souverain. L’ingouvernabilité totale du pays, la transition comme sortie de crise. La France va tout perdre à force de soutenir des incompétents.

  2. Prince dit :

    Akourou Davin mayiLa et autres vous êtes où maintenant ? Ne vous a t’on pas dit que le chemin que vous prenez n’est pas le bon? Que rien de bon et rien de sincère n’est dans la tête d’alibongo et sa légion étrangère leur seul but c’est le pouvoir pour le pouvoir. Il ne vous reste plus qu’à déchirer cet accord de dupe .

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