Charlatanisme : Blanchi, Emmanuel Ndzoma toujours privé de son église

Totalement blanchi des accusations de charlatanisme, d’escroquerie et d’association de malfaiteurs, entre autres, le prophète, leader de l’Église de la Synagogue du Gabon (ESG), n’a toujours pas l’autorisation du ministère de l’Intérieur de rouvrir son temple d’Owendo.

Bien que totalement blanchi par la justice, le prophète Ndzoma attend toujours de réintégrer son église. © ESG

Placé en détention préventive le 9 septembre 2022, le prophète Emmanuel Ndzoma Ndziba a bénéficié d’une liberté provisoire le 17 février dernier après 5 mois passés à la prison centrale de Libreville, parce que soupçonné des faits de faux, usage de faux, association de malfaiteurs, escroquerie, défaut de carte de séjour et pratique de charlatanisme. Le 30 juin 2023, le leader de l’Église de la Synagogue du Gabon (ESG) a totalement été blanchi par la justice. «Cela veut dire que toutes les accusations qui avaient été portées contre le prophète n’ont pas été retenues, d’abord par le juge d’instruction et ensuite par la chambre d’accusation», a expliqué le week-end écoulé à nos confrères de la télévision Gabon 1ère Me Pie Makanga Missamou. 

Si l’avocat de l’homme d’église s’est réjoui de cette décision des juges, il n’a pas moins déploré que son client n’ait pas recouvré toutes ses libertés, notamment celle d’officier ses cultes comme tous les dimanches avant l’affaire dite de la grossesse miraculeuse ayant fait grand bruit il y a un an. En effet, le prophète Emmanuel Ndzoma Ndziba n’a pas encore accès à son temple d’Owendo.

L’Église Synagogue du Gabon avait été suspendue d’activité à titre conservatoire par le ministère de l’Intérieur bien avant la mise en détention préventive de son leader. À l’époque, Lambert-Noël Matha avait dénoncé à son encontre «des actes de manipulation des masses». Après que l’ancien accusé a été lavé de tous soupçons, le membre du gouvernement est attendu pour lever cette suspension.