Protection des mangroves : Les Eaux et Forêts et les ONG sur le terrain de la sensibilisation
Les agents du ministère des Eaux et Forêts ont, le 27 juillet, abandonné leurs bureaux pour se joindre aux organisations non gouvernementales, Les amis de la Lowé, ACDL et Plurmea, pour une campagne de sensibilisation sur la protection et la conservation de l’écosystème des mangroves sur plusieurs sites de la commune d’Owendo.
Après une première journée consacrée aux échanges et à la vulgarisation des résultats de la recherche scientifique, la célébration de la journée internationale pour la conservation de l’écosystème des mangroves, s’est offert un second round dédié à la sensibilisation des populations, à la visite des mangroves, et à la pose d’au moins six panneaux de sensibilisation dans les mangroves sur les sites de Mindoubé1, Idolo et Alenakiri, dans la commune d’Owendo.
Cette journée d’activité de terrain a permis de mobiliser tous les acteurs pour une action concertée, coordonnée et plus efficace; de s’enquérir de l’état des mangroves sur les sites choisis pour la circonstance. Occasion pour l’administration et ses partenaires de dresser un état des lieux, constater les dégâts que subissent les mangroves avec les différentes actions des riverains, mais également d’intensifier la sensibilisation des populations sur l’importance et la vulnérabilité des mangroves. Au cours des activités de sensibilisation, les agents ont rappelé aux populations qu’au Gabon, il existe des lois portant sur la protection de l’environnement notamment le décret 539/PR/MENEPEPN du 15 juillet 2005, relatif aux études d’impact sur l’environnement.
En attendant l’édition prochaine, les agents ont invité les riverains proches de ces milieux naturels à adopter un comportement responsable et dénoncer les actes d’incivisme qui contribuent à la dégradation des mangroves.
Au Gabon, les mangroves sont distribuées dans trois grandes régions littorales : les rives estuariennes du Nord (estuaires du Rio Mouni, du Komo et de la Baie de la Mondah), le delta de l’Ogooué au centre, et les berges lagunaires (Nkomi, Iguéla, Ndougou et Banio) et fluviales (embouchure du fleuve Nyanga) du Sud. À l’échelle nationale, les mangroves ont perdu une surface estimée à 685 kilomètres carrés entre 1980 et 2005 (Howard, 2014) et 54 kilomètres carrés entre 2000 et 2010 (Ajonina et al., 2016). Entre 2000 et 2014, dans la seule région de Libreville, les pertes ont été évaluées à 86,01 kilomètres carrés, contre des gains de 49,71 kilomètres carrés (Okanga-Guay et al., 2019).
Van Malongo (Stagiaire)
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